Les enlèvements récurrents, les tueries insensées, le musellement du peuple, la terreur grandissante dans le pays sont les symboles du pouvoir d’une soldatesque françafricaine, facho et ethniciste.
Il est l’expression d’un pouvoir empreint de grossièreté, d’indiscipline, de brutalité et de rudesse.
Ce clan composé majoritairement d’enfants de bourreaux, de nostalgiques du PDG-RDA, de charlatans politiques dont l’objectif est d’imposer à la Guinée un pouvoir hégémonique, ethniciste dominant ne recule devant rien.
Le Fantasme, le complotisme de ce groupe occulte restreint qui se veut « alternatif » agissant dans l’ombre pour accomplir un but machiavélique, à travers un coup d’État militaire ne peut plus cacher sa face hideuse.
Et la soldatesque dans l’attente de sa disgrâce et échec culminant, de sa trahison peut faire sa goguenardise.
De toute façon, pour l’heure, une partie des élites politiques, économiques, administratives, religieuses, médiatiques, intellectuelles, artistiques guinéennes observent, soutiennent, goguenardes aussi, faussement affectées la Guinée qu’on abat, les peuls que l’on veut surtout étouffer, les victimes qu’on humilie; en attendant que la soldatesque écrivent d’un air las et dédaigneux, des pages d’une « Histoire » de la nation guinéenne, très sombre et trop injuste.
Alors, Mamady Doumbouya Dansa Kourouma, Balla Samoura, Sidiki Camara, Morisandan Kouyaté, Amara Camara, Madifing Diané peuvent cracher sur le cadavre fumant des victimes d’un État inexpressif au pouvoir excessif et étouffant.
Car ce sont des farfelus ignorants opposés au développement de la Guinée dans un État complotiste, symptôme d’une véritable maladie de la société guinéenne.
Une soldatesque ne sait jouer que ce rôle
Et c’est malheureusement le seul rôle que ce clan facho-ethniciste peut bien jouer.
La soldatesque françafricaine, Mamady Doumbouya ne sait aussi que se livrer aux excès. Elle nous donne l’impression que son seul rôle, ici-bas , est le perpétuel sacrifice de la vie humaine. Et c’est pourquoi, nous apercevons autour de lui un ensemble de soldats indisciplinés, brutaux, avec un gouvernement les flattant, signe certain de ruine et de tyrannie.
Les violences qu’on a cru être de lointains mauvais souvenirs, puisqu’il criait le 05 septembre 2021 que la justice serait notre boussole sont revenus au galop.
Ce sont des violences et terreur inouïes, que nous allons vivre en Guinée.
Désormais plus personne ne sera à l’abri des violences de la soldatesque françafricaine. Elles vont s’exercer sur les journalistes, les militants, les activistes à l’intérieur du pays, au sein de la diaspora, les leaders de l’opposition.
Une soldatesque fondamentalement anti-peul
Leur stratégie de recrutement des militants de L’UFDG avec l’appui de ses hommes nuisibles tels que Ousmane Gaoual Diallo, des militants majoritairement peuls pour accompagner un pouvoir agressif et fondamentalement anti-peul démontre le caractère machiavélique de la junte.
C’est une attitude peu surprenante. C’est la stratégie du luron et du despote. Car la soldatesque françafricaine sait qu’il lui faut l’onction du peuple pour mieux le martyriser et le résultat est pire.
Avec cette méthode il détruit et saccage tout sur son passage pour le prétendu bien être du peuple souverain qui l’aurait mandaté.
Et c’est en cela que ce clan avec ses subalternes de la tyrannie tels que Sidiki Camara alias Idi-Amin sont au delà de la dangerosité; ils sont la dangerosité personnifiés ;ils sont le mal en puissance qui se couvrent d’un manteau de circonstance, fait sur mesure, tout juste pour faire croire au regard de ses maîtres occidentaux qu’il est respectueux de l’intangibilité de la volonté populaire, manifestation la plus perfectionnée de la démocratie.
Or Mamadi Doumbouya n’est pas un démocrate. C’est un tyran, un boucher qui a la soif du pouvoir et surtout la soif de tuer.
Il agit à rebours puisqu’il puisent son pouvoir (y compris économique) dans sa capacité à contrôler et à utiliser les structures et les ressources publiques.
Mamady Doumbouya fait alors recours à l’ethnocentrisme politique pour vouloir imposer aux guinéens un pouvoir hégémonique autoritaire dominant.
Et pour confisquer son pouvoir, il se fait passer pour le protecteur d’un pouvoir clanique et ethniciste. C’est pourquoi, dans ses nominations au sein de la fonction publique, de l’armée, de la police, de la gendarmerie, il favorise ouvertement les personnes issues de sa communauté.
Une méthode psychologique de manipulation du peuple
Ce sont pourtant de nouvelles formes d’organisation de pouvoir et des méthodes psychologiques de manipulation de la conscience du peuple en faisant semblant de défendre l’intérêt d’un groupe ethnique, protégeant ainsi les puissants contre les risques de l’autonomisation démocratique tout en renforçant leur position.
Et c’est aussi l’une des raisons du retard de la Guinée. Car l’ethno-stratégie utilisée par ce clan depuis 66 ans dont les conséquences sont pernicieuses sur la santé de la société guinéenne qui persiste et se pérennise n’a permis qu’à une petite faction de profiter des richesses du pays.
Ils sont à travers le coup d’État militaire du 05 septembre 2021 devenus plus virulents, plus renforcés dans leur idéologie, empêchant ainsi tout changement positif pouvant faire émerger la Guinée au profit de la population.
Pourtant, ils oublient qu’aucun gouvernement de ce monde basé sur l’ethnie, la région ou une faction politique ne peut être l’œuvre d’une prospérité durable, inclusive.
Le contrat social vous liant avec le peuple de Guinée ne doit pas faire que quelques heureux ethniques. Et chacun dans la société guinéenne doit être protégé quelque soit son affiliation ethnique ou politique.
Une chose est certaine, quoi que la soldatesque françafricaine fasse, sa disgrâce, son échec culminant et son départ ne sont qu’une question de temps.
Aïssatou Chérif Baldé