Un an après le coup d’État militaire ayant mis au règne du pouvoir despotique et dynastique de la famille Bongo, l’actuel président de la transition gabonais est déterminé à aller vers un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Les Gabonais sont pour ce faire appelés aux urnes le 16 novembre prochain pour voter par référendum le nouveau projet de Constitution, a annoncé le gouvernement de transition.
Dans un communiqué de presse du gouvernement de transition, Laurence Ndong, porte-parole du gouvernement du général Brice Ngema Oligui a annoncé ceci:
“ Le Conseil des Ministres a exprimé sa satisfaction concernant l’aboutissement du projet de nouvelle Constitution (…) La prochaine étape décisive du processus de transition sera l’organisation du référendum constitutionnel.
Et il indiqué dans ce communiqué “que quatre décrets ont été adoptés pour encadrer la procédure, dont l’un convoque le collège électoral « le 16 novembre 2024 », et un autre précise que les électeurs auront le choix entre deux bulletins, « Oui » et « Non”.
Il faut noter que ce projet de nouvelle Constitution est le fruit d’un dialogue national inclusif organisé au mois d’avril dernier. Et le contenu de ce projet de loi n’a pas été rendu public.
Mais selon une version de la nouvelle Constitution qui circule sur les réseaux sociaux: « le texte prévoit l’instauration d’un régime présidentiel sans Premier ministre, un mandat présidentiel de 7 ans renouvelable une fois et l’obligation pour tout candidat d’être né de parents gabonais.
Et il consacre également le mariage comme l’union entre deux personnes de sexe différent ».
On voit bien que le général Brice Ngema Oligui est déterminé à faciliter le retour à l’ordre constitutionnel en respectant sa parole donnée au peuple Gabonais.
Comme pour dire qu’une transition n’a nullement besoin de prendre une allure de mandat présidentiel pour réussir.
Guinée, une transition politique aux allures de mandat
Et comme c’est le cas d’ailleurs en Guinée, car là-bas, le putschiste Mamady Doumbouya a en plus le désavantage d’apparaître comme un homme sans honneur; ce qui pour un militaire est un exécrable reniement.
Car trois ans après le coup d’État militaire de Mamady Doumbouya, le monarque machiavélien essaie d’opérer par un artifice écule de contourner l’interdiction souverainement assumée.
Car selon Mamady Doumbouya, il ya semble t-il une différence majeure entre déclarer sa candidature et laisser les » autres » le faire, eux qui ne sont pas acteurs mais simples électeurs. Ils n’ont pas à se dédire,car ils n’avaient rien dit et rien promis.
Pourtant le parjure est bien présent; il s’est accompli par simple représentation.
En effet en droit, l’acte du représentant produit effet sur la tête du représenté ,donc c’est le Gl Mamady Doumbouya qui en réalise parjure.
Or le parjure est à la limite un acte de Haute Trahison redevable de la Cour de justice compétente pour les Présidents ou pour qui se déclarent tels.
Mais Mamady Doumbouya n’a que faire des honneurs, des promesses, ou encore le respect de la parole donnée.
La transition politique qui a débuté un 5 septembre 2021 a échoué et plongé la Guinée dans une situation cauchemardesque sur fond d’une crise économique et politique sans précédent.
La junte militaire guinéenne est devenue, une pure copie, Bis repetita de la junte militaire birmane sur le continent africain.
Aïssatou Chérif Baldé