La raison d’état est cet instrument inventé par les politiciens de ce monde injuste pour autoriser ce qui se fait sans raison.
Et c’est pourquoi d’aucun pensent d’ailleurs que la démocratie s’arrête là où commence la raison d’état.
Lorsqu’il s’agit de la question de l’immigration, la plupart des États européens ne manquent pas d’alléguer la raison d’état pour autoriser l’humiliation et la déshumanisation des africains qui ont fui des États réfractaires et irrespectueux de leurs droits fondamentaux: droit au développement, droit à la santé, droit à l’éducation, droit à la vie etc.
Raison pour laquelle, des guinéens venus en Allemagne puisqu’ils espèrent avoir un lendemain meilleur sont depuis quelques mois arrêtés, expulsés.
Les guinéens vivent aujourd’hui dans ce pays si riche du nom de l’Allemagne dans une situation traumatique.
Entre juillet et octobre 2025, il y a eu plus 30 Guinéens expulsés vers Conakry.
Aujourd’hui le discours de l’actuel chancelier Friedrich Merz sur l’immigration est devenu plus que jamais incendiaire, extrémiste à l’image de l’extrême droite. Ces discours de ces derniers jours où il prétend que l’immigration constitue « un problème dans le paysage urbain allemand » l’atteste. Malgré le malaise et l’indignation suscitée au sein de l’opinion publique et de la classe politique allemande, il n’a pas voulu s’excuser. Il continue de criminaliser les jeunes immigrés des grandes villes en les rendant responsables de l’insécurité qui selon lui pèserait sur les jeunes filles dans les grandes villes allemandes.
Or cette rhétorique populiste, sur fond d’accusations infondées renforce non seulement les préjugés, mais aussi et surtout AfD le parti de l’extrême droite allemande.
Pourtant en 2015 l’Allemagne d’Angela Merkel avait fait le pari de ne pas fermer les frontières de l’Allemagne aux réfugiés syriens et par conséquent à tous les autres réfugiés.
Mais apparemment, lorsqu’il s’agit des immigrés et surtout africains et guinéens, l’Allemagne et surtout la région de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie dirigée par le parti de Merz (CDU) avec parfois des tendances de l’extrême droite refuse de faire preuve de tolérance et d’acceptation.
Le gouvernement actuel traite la problématique des immigrés guinéens comme un péril ou une gêne.
Il sait dans ce dossier compter sur le gouvernement guinéen qui accepte qu’on humilie et déshumanise ses citoyens dans un bâtiment public allemand.
La délégation guinéenne du pouvoir militaire est tellement fière de sa mission d’humiliation des guinéens de l’Allemagne, qu’elle est chaque deux mois présente en Allemagne.
Les immigrés Guinéens doivent désormais vivre cette situation traumatique voulue, soutenue par Morisandan Kouyaté l’actuel ministre des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger, son Premier ministre Amadou Oury Bah et son président Mamady Doumbouya.
Pour eux, respecter le profil allemand de l’immigration est bien plus important que de protéger les Guinéens qui ont été contraints de quitter le pays à cause de l’irresponsabilité des tenants du pouvoir actuel, incapables après 67 d’indépendances de permettre à son peuple d’avoir droit au développement.
