L’expulsion des Guinéens déboutés dans leur procédure de demande d’asile en Allemagne est depuis l’arrivée de la junte militaire guinéenne au pouvoir devenue un fait banal.
Car l’accord de rapatriement existant entre la Guinée et l’Allemagne pour dit-on réglementer l’immigration clandestine signé sous le régime d’Alpha Condé et prorogé par le pouvoir militaire actuel facilite donc cette expulsion.
L’Allemagne étant un État fédéral et la question de l’immigration relève donc en grande partie des régions.
Et la région où les Guinéens sont beaucoup plus identifiés par une délégation gouvernementale guinéenne qui séjourne chaque trois mois pour fin d’expulsion humiliante est la Rhénanie-du-Nord-Westphalie..
La dernière délégation du ministre des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger a quitté cette région le mois d’avril dernier..
Plusieurs Guinéens se sont donc retrouvés dans la maison d’arrêt de Büren.
Parmis les candidats à l’expulsion se trouvant à la maison d’arrêt de Büren, figurait M Diaby.. Il fut arrêté début avril 2025 à Dortmund et on a tenté de l’expulser le 23 avril sans succès.
Et finalement c’est grâce à l’avocat de l’ONG hambourgeoise Guinée-Solidaire-Organisation e.V et celui de la famille que M Diaby dont la tentative d’expulsion vers Conakry était prévue la semaine prochaine, a pu après un deuxième recours devant la Cour administrative de Paderborn que M Diaby a retrouvé sa liberté ce lundi 19 mai 2025.
Espérons qu’il pourra enfin obtenir un titre de séjour sans problème, afin de pouvoir rester avec sa famille.
Les arrestations pour fin d’expulsion humiliante en Allemagne continuent. Car si M Diaby a pu retrouvé sa liberté, d’autres jeunes se trouvent actuellement dans la maison d’arrêt de Büren et de Munich.
Il faut noter que selon nos enquêtes menées auprès du parlement allemand, en septembre 2024, la junte militaire guinéenne a contribué ces derniers mois à l’expulsion de plus 37 jeunes guinéens.
Pourtant Morisandan Kouyaté qui avait promis d’empêcher l’expulsion des Guinéens tente de nier ces faits pourtant irréfutables.
Car en Allemagne, le gouvernement ne peut pas se permettre de donner des fausses informations au parlement allemand et à la presse allemande.
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