Dans le débat public, distinguer posture et imposture relève du défi, tant les deux faces se confondent.
Et dans les partis, même opacité: le leader s’entoure de cooptés sans légitimité hors de son bon vouloir.
Rares sont les responsables marquants par leur poids électoral ou politique.
Ces « fonctionnaires » de parti finissent par se croire capables de rafler des suffrages, voire de devenir « calife à la place du calife ».
Mais quand la succession s’engage, leur chute est rude : en voulant tout avoir, ils perdent tout. On ne s’improvise pas leader ; on le devient.
Enfin, un parti ne se conquiert pas par le haut, mais par l’adhésion inconditionnelle de la base. Nul décret ne fait un leader, nulle autorité ne captive les électeurs. Pour diriger un parti, ce sont les militants qui tranchent. Pour la présidence, ce sont les urnes qui départagent.
Vox populi, vox Dei : la voix du peuple est la voix de Dieu.
Le peuple espère se prononcer. Dieu attend de dire son dernier mot.
Tibou Kamara