Le Colonel Célestin Bilivogui est déclaré porté-disparu depuis le 08 novembre 2023 à son bureau des services de pensions militaires sis à Kaloum dans Conakry.
Après près d’un an de recherches à travers les avocats engagés par la famille du désormais défunt colonel Célestin Bilivogui, c’est son corps sans vie que le pouvoir militaire guinéen a présenté à sa famille ce mercredi, 25 septembre 2024 à Conakry, la capitale guinéenne.
Une nouvelle effarante, mais pas surprenante. Car l’assassinat, le Kidnapping, l’arrestation ciblée des militaires, tout comme les civils considérés comme gênants par le pouvoir militaire françafricain sont devenus la règle sous le régime despotique de l’ancien légionnaire français Mamady Doumbouya.
Après l’assassinat du Général Sadyba Koulibaly, c’est au tour du Colonel Célestin Bilivogui d’être victime du pouvoir ethniciste, facho, françafricain
Ils sont parvenus en trois ans à réduire le débat politique à l’instrumentalisation et à la manipulation des différences ethniques à des fins strictement égoïstes et ultimement pour se maintenir au pouvoir.
La sortie déshonorante de l’actuel président du Conseil national de la transition, Dansa Kourouma sur la chaîne de télévision française TV5, ce mercredi matin où il tentait d’esquiver la question de la candidature du chef de la junte militaire Mamady Doumbouya aux élections présidentielles prochaines, une parjure de trop de la part du libérateur devenu oppresseur, démontre à quel point ce pouvoir est acculé et sans repères.
Le pouvoir rend fou et surtout lorsqu’on veut avoir le pouvoir absolu
Mamady Doumbouya et son clan sont obsédés par le pouvoir absolu.
Pour eux, l’idée du pouvoir suprême, c’est-à-dire, de la place de premier à la tête d’un groupe social doit forcément provoquer un choc et des dégâts vertigineux au niveau de la conscience, de la lucidité, de la vision du monde, du sens des réalités et du bien commun.
Et c’est pour toutes ces raisons que le pouvoir a conduit chez certains parmi eux marqués par la vanité, l’arrogance, la suffisance, au glissement dans un monde parallèle où règnent cynisme, indignité, déshumanisation …
Pour l’heure, le seul remède dont on a besoin pour limiter les dégâts si nombreux de ce pouvoir agonisant est d’avoir à la tête de l’État guinéen, une personnalité hors normes, avec une intelligence visionnaire, une culture et une éducation exceptionnelles permettant de relativiser les choses, de sentir la vanité du monde auquel on appartient, la finitude de l’existence entre les deux infinis.
Car le CNRD en manque cruellement et leur chemin n’est pas loin de la psychiatrie.
Ils sont rendus fous par l’envie du pouvoir absolu.
Le CNRD, un clan partisan de l’anarchie
Partisans du pouvoir démesuré et anticonstitutionnel, ils sont en train de surpasser l’anarchie en instaurant la loi du plus fort, c’est-à-dire la violence, la barbarie.
Et pourtant, cette anarchie n’est rien d’autre qu’une sorte d’aveu direct de votre incapacité à gérer l’État guinéen.
Car si l’État guinéen n’était pas défaillant, les coordinations régionales n’allaient pas outrepasser leur rôle,ces assassinats n’allaient pas avoir lieu dans un contexte de grandes incertitudes.
Avec le CNRD et ses subalternes adeptes du pouvoir des pires, le peu qui existait de l’État guinéen est en train de s’effriter. Ils sont depuis trois ans dans l’impossibilité de garantir le fonctionnement normal des institutions étatiques, le maintien de l’ordre public, de l’État de droit et le retour à l’ordre constitutionnel.
Or c’est bien cette situation qui fait prospérer des entités telles que les coordinations régionales prétendant se substituer aux autorités nationales.
Et du moment où les lois existantes ne protègent plus l’état de droit contre les menaces, les violences, l’injustice, l’alternative demeure l’anarchie.
Alors, contre cette anarchie l’opposition de tous les guinéens soucieux de l’unité des enfants de ce pays doit être profonde.
Aïssatou Chérif Baldé