Allemagne: deux petites filles africaines gravement blessées par vingt jeunes racistes allemands. 

Une attaque lâche et raciste s’est produite le vendredi 14 juin 2024 à Grevesmühlen dans la région de Mecklembourg-Poméranie occidentale) contre deux fillettes africaines âgées seulement de 8 ans et 10 ans. 

Vendredi soir, une vingtaine de jeunes ont attaqué deux fillettes d’origine ghanéenne (8 et 10 ans) sur fond de motivation raciste. 

Ils ont blessé la fillette de huit ans si gravement qu’elle a dû être hospitalisée.

L’attaque raciste s’est produite aux environs de 19h30, non loin de la maison des enfants, lorsque les deux petites filles se rendaient à pied à la maison. 

Elles sont alors tombées sur un groupe de 20 adolescents adeptes du nazisme, dans une région allemande très réputée pour sa xénophobe, son racisme et son islamophobie.

Les injures racistes ont commencé à pleuvoir, puis les deux enfants ont été agressés.

La plus jeune des petites filles africaines aurait même reçu des coups de pieds sur le visage.

Lorsque les parents des petites filles alertés sont arrivés sur les lieux du drame pour protéger leurs enfants, les agresseurs nazis se sont montrés si violents que le papa des petites filles fut aussi légèrement blessé. Le père tout comme la petite fille de 8 ans qui elle est très gravement blessée ont été transportés à l’hôpital et ils ont tout de suite été hospitalisés.

Une enquête portant sur les chefs d’accusations suivants: Violence, violation de domicile, agression, injures racistes, incitation à la haine a été ouverte par la police criminelle de la localité de Grevesmühlen. 

Christian Pegel (50 ans, SPD), ministre de l’Intérieur de la région de Mecklembourg-Poméranie occidentale, a fermement condamné l’acte, déclarant samedi matin : “On ne s’attaque pas à des personnes, encore moins à des enfants, et encore moins pour des motifs racistes”.

Le racisme devient de plus en une opinion assumée en Allemagne 

Avec l’échec des partis politiques établis notamment les sociaux-démocrates (SPD), les écologistes qui n’hésitent plus à tenir les mêmes discours que l’extrême droite, il est de plus en plus difficile d’ argumenter contre le racisme.

Car la société allemande est marquée par la montée en puissance des populistes et extrémistes de droite. Le succès de l’extrême droite lors des élections Européennes du 09 juin 2024 en Allemagne l’attestent. 

Et ceux-ci tentent de plus en plus d’influencer l’opinion publique. Cela vaut en particulier pour le débat sur l’asile et la question de la liberté d’opinion. 

Il est de nos jours difficile de contrer ces prises de position publique qui sont malheureusement partagées par beaucoup de policiers aussi. 

L’assassinat en janvier 2024 d’un jeune guinéen par la police de Mülheim est illustratif de cette situation. 

La police contrôle les africains à cause de leurs couleurs de peau et n’agit jamais indépendamment de la couleur de la peau. Ceci dit, les contrôles à caractère racial sont donc d’actualité là-bas.

Or comme le disait la chancelière Angela Merkel « Le racisme est un poison. La haine est un poison. Ce poison est présent dans notre société et est responsable de crimes déjà trop nombreux. » 

D’après une étude de l’ONU initiée par le gouvernement fédéral allemand et parue en 2017, les africains sont les plus touchés par le racisme en Allemagne. 

Pourtant, L’Allemagne est un pays à la société plurielle, avec plus de 21 millions d’allemands issus de l’immigration, marquée par la diversité des modes de vie. 

Et la Loi fondamentale de ce pays est à la base de ce vivre-ensemble fondé sur l’intangibilité de la dignité humaine. Les valeurs démocratiques fondamentales doivent sans cesse être promues – et défendues contre la discrimination, le racisme, la xénophobie et l’antisémitisme. 

Sauf que la réalité sur le terrain est tout autre puisque les africains vivent non seulement le racisme au quotidien. 

Mais ils font surtout face au racisme institutionnel, très subtil et difficile à combattre puisque ancré dans le mode de fonctionnement des institutions étatiques( Écoles, police, jardins d’enfants, universités… ). 

Et nous manquons surtout de norme pénale claire et précise pour contribuer concrètement à faire diminuer le racisme en Allemagne. 

Les africains manquent plus souvent de courage dû à la peur pour porter plainte contre les racistes et peinent à se réseauter pour faire face à ce poison qui est le racisme.

Nous avons pourtant un million d’africain qui vivent en Allemagne. 

Aissatou Cherif Balde 

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