Guinée:Un pays qui tourne au ralenti avec une élite ambivalente qui ne sait que danser (Par Aissatou Cherif).

Le pays est depuis la nomination de M Amadou Oury Bah au poste de Premier ministre, suivi de la mise en place des mouvements de soutien au putschiste Mamadi Doumbouya, au verrouillage des médias privés, aux enlèvements et arrestations arbitraires d’opposants, à la suspension des partis politiques sans motif valable, des difficultés financières rencontrées à cause de la corruption organisée au plus haut sommet de l’Etat par des agents publics tels que le gouverneur de la Banque centrale Karamo Kaba, le tout sur fond d’une campagne électorale pour fin de confiscation du pouvoir avec des opposants préfabriqués, le pays est au ralenti. 

On nous parle de manque de liquidités dans le pays sur fond de détournement massif des fonds publics, de kilos d’or disparus de la Banque centrale, de faire fonctionner la planche à billet qu’on tente d’étouffer pourtant.. 

Or nous savons que L’expression « faire fonctionner la planche à billets » désigne le fait, pour une banque centrale, de financer le déficit public en créditant le compte que l’État détient dans ses livres du montant de ce déficit, moyennant une rémunération ». 

On comprend par là qu’il existe bel et bien un problème financier dans le pays. 

Et dans ce tohu-bohu politique à la guinéenne, ceux qui aspirent à voir un pays qui a perdu son cap démocratique revenir vers une certaine normalité, un certain degré de «fonctionnement », doivent comprendre qu’aucune lueur d’espoir ne se dessine à l’horizon. 

Car Mamadi Doumbouya à l’aide de son tortionnaire Balla Samoura continue ses enlèvements et ses menaces d’enlèvement. Et il menace même le célèbre écrivain Tierno Monénembo d’enlèvement aussi. 

Ainsi, chaque lueur d’espoir brouille les perceptions dans un pays où depuis plusieurs années des événements « au ralenti » se déroulent à une vitesse presque imperceptible pour le citoyen conscient:le passage d’une démocratie (imparfaite) et d’un État moyennement fonctionnel à un système autoritaire dans le contexte d’un État fragile. 

Des ragots sur une prétendue déstabilisation du pouvoir militaire françafricain 

Cependant, les ragots sur une prétendue déstabilisation du pouvoir militaire françafricain vont bon train. Pourtant c’est juste un moyen de confiscation du pouvoir. Une façon de justifier l’élimination des militaires, des opposants, une politique sciemment orchestrée au plus haut sommet de l’Etat afin de faciliter la birmanisation du pays. 

Et dans ce jeu perfide, toutes les alliances, tous les moyens, tous les mensonges, toutes les flatteries sont bons pour arriver à leur fin. Les médias, les petits arrivistes, des cadres ambivalents comme Boubacar Yacine Diallo, les opportunistes politiques et les champions en cyber-médiocrité sont à pied d’œuvre pour faire passer Mamadi Doumbouya, le monarque sans couronne pour présidentiable. 

Rien de surprenant, car dans ce pays chaque subordonné inutile est ministrable. 

Chaque bourreau est recyclable, même le diable est présidentiable. 

C’est-à-dire c’est un pays où tout est permis même ce qui est interdit.

Là-bas la mission de l’État  est d’empêcher les bons citoyens de vivre peinard et dignement. 

Donc à bas la démocratie, vive la dictature ! 

Vive le court-termisme des politiciens comme Yéro Baldé, sans costume d’opposant, préfabriqués pour légitimer un despote facho-ethniciste! 

Et vive la corruption et l’influence de la propagande! 

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