Et vouloir dénoncer cette pratique actuelle afin d’orienter les nouvelles générations vers des modèles et méthodes plus humanistes, réalistes et proactives qui positionneront la Guinée dans une perspective meilleure que celle pathétique dans laquelle elle croupit jusqu’ici, semble être un combat très difficile à gagner.
Les opposants politiques à l’image de l’actuel Premier ministre Amadou Oury Bah sont le reflet de cette société guinéenne en perdition. Ils prêchent l’eau, mais boivent le vin derrière et ils se révèlent comme étant des entrepreneurs politiques qui ont fait de la politique un métier, donc ces hommes et femmes au caractère versatile qui pratiquent la politique du ventre pour obtenir des privilèges.
Ils sont donc hostiles aussi à l’enracinement de la démocratie en Guinée, à l’alternance politique et restent fondamentalement opposés aux règles de jeu démocratiques.
Chacun dans ce milieu préfère donc être un sous-dictateur d’un pouvoir exécrable, limité à son fief traditionnel, à sa région à sa communauté, plutôt que d’être par exemple vice-président, président d’un parti assez représentatif sur le plan national pour inverser la donne actuelle. Ils préfèrent servir un chef d’État qui divise et oppose les peuples et qui favorise l’ethnicité et la mise en place d’un pouvoir hégémonique dominant. Car c’est ainsi qu’ils peuvent se comporter en des petits despotes, corrompus, corrupteurs, irremplaçables qui malgré leur vacuité programmatique ou erreurs refusent de céder leur place à un autre.
En effet, cette élite oligarchique même étant couchée à même le sol, gisant inerte dans les ruines encore chaudes du verrouillage de la démocratie qu’elle a instauré en Guinée, ne veut pas lâcher prise. À défaut d’être des chefs de partis éternellement élus, ils rêvent tous être des collaborateurs d’un régime autoritaire sans limite sur fond de corruption et d’injustice.
Et l’oligarchie guinéenne qui nous fabrique presque que des pseudos opposants guinéens, pour sa majorité, n’est pas crédible. Cela se manifeste surtout à travers leur vacuité programmatique, leur similitude avec le pouvoir qu’elle prétend combattre et surtout, à cause de leur impossibilité à drainer l’espoir.
Les opposants guinéens sont depuis 67 ans même quand ils arrivent au pouvoir, à l’image de l’actuel Premier ministre juste désespérants.
La Guinée ne regorge donc que de pseudos opposants avec les mêmes pratiques du pouvoir qu’ils dénoncent et donc les mêmes prototypes de politiciens…
De ce climat propice au découragement, il est donc difficile de faire émerger une nouvelle forme de contestation avec de nouveaux porte-voix qui émanent du peuple, parlent sa langue et adoptent ses codes sociaux.
Difficile dans ce contexte de voir surgir des abysses de la société guinéenne, une nouvelle forme de contestation pour perturber le sommeil de la caste de kleptocrate dans son confort et son mépris.
Ces pseudos opposants en association avec un État miséreux continueront alors à faire de la Guinée un pays de médiocres, corrompus et corrupteurs par excellence où les politiciens manquent de conviction et d’idéal.
Avec eux, la Guinée continuera d’être la terre des injustices, de l’ethnocentrisme politique, de l’oppression et des opprimés, de l’ignominie et de la barbarie, de la haine et de la division;
Ce pays, château d’eau de l’Afrique occidentale, scandale géologique continuera d’être sans doute un scandale de la pauvreté, champion de l’obscurité et de l’obscurantisme.
Étant un État sans âme, il va encourager pour longtemps ses cadres psychotiques et névrosés, pour lesquels la vie humaine n’a aucune valeur et l’humain ne sera jamais au centre de la société.
Pour cet État, le pauvre doit être humilié et rejeté, les voleurs de la république encensés, transformés en des chefs de Gang sans foi ou encore en des politiciens opportunistes sans vertu.
Ces cadres kleptocrates aux allures despotiques dépourvus d’idées et qui veulent jouer pleinement le rôle de collaborateurs de maisons aux côtés de leurs maîtres applaudiront tous ceux qui brillent par de l’indécence, l’injure et la bassesse politique. C’est pourquoi, l’actuel Premier ministre Amadou Oury Bah reçoit et applaudi tous les petits monstres des réseaux sociaux employés par son pouvoir pour injurier les adversaires politiques.
Ils ne vont jamais accepter d’être cet homme politique soumis à une exigence de sérieux et d’érudition, conférés par un travail acharné sur soi et sur les thématiques qui interpellent le quotidien des populations.
Et d’ailleurs toutes leurs revendications ne se sont jusque-là focalisées que sur le partage du pouvoir et des richesses du pays. C’est pour cela, on voit bien que Sidya Touré, Ousmane Kaba sont tous prêts à accompagner le chef de la junte militaire Mamadi Doumbouya dans son braquage électoral prévu le 28 Décembre 2025 prochain.
L’espace public guinéen qui doit être un terrain de compétition des réponses aux préoccupations des citoyens est devenu plutôt cet endroit où des personnes sorties de nulle part, sans aucune valeur morale et attitudes démocratique, sans aucune carrière professionnelle peuvent sans effort occuper le sommet de l’Etat et transformés en héros et les vrais héros relégués aux oubliettes.
Pour l’heure aucune lueur d’espoir ne se pointe à l’horizon. Car les injustices, les tensions sociales, les violences, les inégalités sociales persistantes font enterrer tout espoir de voir ce pays se libérer de ses démons.
Mais nous devons continuer cette lutte pour que l’espoir puisse renaître par nos efforts conjoints pour un avenir plus juste, égalitaire et durable, même face à l’adversité.
D’ici là, espérons que certains mouvements sociaux et partis politiques vont accepter de jouer le rôle de veille pour continuer à dénoncer les méfaits du régime militaire et pousser à son déclin.
Et pour ce faire, nous autres faisant partie de cette majorité silencieuse doit servir d’exemple et apprendre aux autres que l’espace public guinéen est aussi le lieu d’expression d’un discours soigné – même si ce dernier peut, bien sûr, garder sa verve, voire sa hargne, car il y a bien des raisons d’être en colère en Guinée.
