Guinée: Un braquage électoral qui ne coïncide pas avec le choix de la popularité d’un pouvoir militaire guinéen évoluant entre manque de pédagogie politique et démagogie populiste. 

Les concepteurs politiques du pouvoir militaire françafricain guinéen qui prépare son braquage électoral, c’est-à-dire son putsch civil prévu le 28 Décembre 2025 après son putsch militaire s’efforcent de rechercher depuis des mois l’assentiment populaire le plus large possible pour vendre son projet de braquage électoral et cela malgré les multiples crises causées par un gouvernement en perte de vitesse dirigé par un ancien droit-de-l’hommiste du nom de Amadou Oury Bah, devenu une déception programmée tout court. 

Et pour ce faire, ils ne se gênent pas de demander au peuple de Guinée de mettre l’administration en berne, de paralyser la circulation, les hôpitaux, bref de mettre le pays en hibernation continue afin de permettre au putschiste françafricain Mamadi Doumbouya de confisquer le pouvoir en refusant le retour apaisé à l’ordre constitutionnel.

Pendant ce temps les  ordures tuent les guinéens; le manque de liquidités persiste, tout comme la pénurie d’essence à la pompe. Une situation prévisible puisqu’il ne mette en valeur que des cadres indignes de la République, sans honneur et valeur morale qui après 67 d’indépendances font que l’eau du robinet soit empoisonnée; qu’on manque d’électricité en dépit des  milliards de dollars investi dans le secteur d’électricité; et que l’État guinéen n’arrive pas à absorber les crédits empruntés puisque les cadres de la fonction publique manquent de compétence.

En dépit des milliards de dollars investis dans le secteur des travaux publics par la junte militaire, aucun résultat fiable n’est enregistré, puisque la Guinée manque d’infrastructures routières dignes de ce nom. 

Mais ils tiennent tout de même à leur braquage électoral où selon le journal Jeune Afrique, l’actuel Premier ministre Amadou Oury Bah est pressenti être le directeur de campagne du chef de la junte Mamadi Doumbouya. 

Et cela malgré que les jeunes n’ont pas droit au travail et restent sans aucune perspective d’avenir et que ceux parmi eux contraints de choisir le chemin de l’immigration mortelle risquent de finir comme un cadavre dans les tréfonds de la méditerranée. 

Pire, ceux qui survivent à l’enfer de la méditerranée et du désert du Sahel africain, pour se retrouver en Europe notamment en Allemagne sont poursuivis par une délégation d’expulsion de l’actuel ministre des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger Morisandan Kouyaté.

Une caste de jouisseurs pour laquelle l’État demeure une source de revenus intarissables 

Pour cette caste de jouisseurs autour de Mamadi Doumbouya, ces bandits à col blanc qui n’ont d’amis que l’argent, et qui ont transformé l’État guinéen en une source de revenus intarissables, en un gâteau qu’il faut se partager, il faut le maintenir au pouvoir, parce qu’avec lui, la corruption, le népotisme, le clientélisme, la cooptation,  la terreur, la violence, l’éthnocentrisme politique continueront à s’enraciner en Guinée.

C’est pour toutes ces raisons que les mouvements de soutiens se multiplient et que l’on voit des femmes, des médecins de l’hôpital régional de Kankan, des maires comme celui de la commune de Matoto connus pour leur degré d’immoralité organisez des manifestations publiques avec l’argent du contribuable pour demander au monarque sans couronne Mamadi Doumbouya de se maintenir au pouvoir. 

Et pourtant un médecin, un agent de l’État doit garder sa neutralité dans l’exercice de sa profession. C’est pourquoi un doit en principe prêter serment. Lui et son serment sont liés par l’engagement éthique et moral que le serment représente pour le médecin. Son serment symbolise l’adhésion du praticien aux valeurs fondamentales de sa profession, telles que l’intégrité, le respect du patient, la confidentialité, la bienveillance et le souci du bien-être des patients. L’engagement pris par le serment est une promesse de respecter l’honneur et la probité tout au long de sa carrière. 

Mais ces médecins de la région de Kankan qui menacent de fermer l’hôpital de Kankan si Mamadi Doumbouya n’annonce pas sa candidature pour le braquage électoral du 28 Décembre 2025 dans les prochains jours; ne sont pas en mesure de respecter l’honneur et la probité. Sinon on allait les entendre manifester lorsque Dr Dioubaté issu de leur corps a été assassiné par le pouvoir militaire françafricain dans la prison de Kankan. 

Mamadi Doumbouya fait le choix de la démagogie populiste à la place de la popularité fondée sur la vérité 

Mais ils oublient que dans un système démocratique même de façade, le reflet visant à rendre un projet de loi ou politique populaire aux yeux de la société est lié aux institutions démocratiques, qu’ils refusent de  laisser se consolider en Guinée . 

Et c’est pourquoi d’ailleurs une fois le braquage électoral terminé, ils choisissent volontiers l’impopularité, puisque comme cela, ils ne seront plus confrontés aux répercussions possibles sur leurs légitimité en tant qu’ autorité politique mal élue. 

Car ils ont fait le choix de pratiquer la démocratie de façade qui demeure l’art de faire la démocratie sans rien lâcher de son pouvoir.

Ils savent que leur projet de braquage électoral ne coïncide pas avec le choix de la popularité et que ça va à l’encontre des attentes populaires et que ça heurte surtout la volonté du peuple, mais ils s’en soucient point, c’est pourquoi ils font appel à la démagogie populiste, ils utilisent des différentes manœuvres en communication politique, autrement dit des rhétoriques susceptibles d’assurer l’acceptabilité de leur projet auprès du corps électoral qui demeure le peuple de Guinée. 

Mais là aussi ils font figure de nullité puisqu’il manque de pédagogie politique et de compétence pour accomplir cette œuvre maléfique et heureusement d’ailleurs.

Aissatou cherif Balde

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