À l’entame, plus rien ne reste des promesses tenues par le chef de la junte guinéenne Mamadi Doumbouya, préoccupé à être tout juste après l’éviction de son bienfaiteur et président Alpha Condé, le 05 septembre 2021, un autocrate dévot, un usurier, négrier, bref un bon pion de l’impérialisme français.
Le retour à l’ordre constitutionnel n’est plus à l’ordre du jour. Et nous faisons face à une transition politique trompe l’œil qui s’inscrit dans la durée et dont les ficelles sont solidement tenues par le gouvernement français et son système de domination françafricain.
Fort de ce soutien, il ne fait plus aucun doute sur l’envie de Mamadi Doumbouya de confisquer le pouvoir.
Les militants du CNRD composés des fonctionnaires de l’État, des militaires, d’anciens opposants politiques, de droit-de-l’hommistes sont depuis plus d’un an en campagne électorale à l’intérieur tout comme à l’extérieur du pays.
Et c’est pourquoi le pays se trouve actuellement au ralenti, puisque tous les agents de l’État sont contraints de participer à une campagne référendaire pour le vote d’une constitution taillée sur mesure de l’ancien légionnaire français Mamadi Doumbouya.
Un État qui ne cesse de surprendre dans ses travers
On a tout simplement renoué avec les traits habituels de la physionomie de l’Etat guinéen.
Cet État guinéen ne cesse de surprendre dans ses travers :un pays qui se proclame démocratique jusqu’à envisager de passer par un référendum pour entendre la voix du Peuple, mais compte publier des résultats autres que ceux approuvés; un ministre de l’administration territoriale et de la Décentralisation qui organise un recensement démographique éthnique afin de faciliter la confiscation du pouvoir et enterrer la transition politique, un ministre des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger qui préfère respecter le profil de l’immigration allemande et et de l’Union Européenne en optant ainsi vulgairement pour la violation des droits des immigrés guinéens, un ancien droit-de-l’hommiste devenu Premier ministre qui pour des intérêts partisans et individuels, des ambitions personnelles reste indifférent aux violations graves des droits de l’homme et un putschiste françafricain,sanguinaire qui prétendait être messie mais utilise aujourd’hui artifices et magouilles pour pouvoir s’arc-bouter sous les oripeaux d’une Constitution bientôt forcée et adaptée à sa posture.
Tels sont les grands traits de la physionomie de l’Etat guinéen.
C’est un pays à équations multiples
En effet, c’est un pays à équations multiples qui pratique une démocratie de l’imposture, celle qui défigure le sens des mots et qui installe les maux de toute nature : injustice constitutionnelle, déni de justice constitutionnelle, contentieux sans juge impartial et indépendant, accaparement des biens publics, népotisme, détournement de pouvoir et de fonction, transhumance politique, compromissions. Et cette litanie est simplement indicative.
C’est la déliquescence de l’Etat qui constitue la marque de fabrique et le signe distinctif de la situation qui prévaut en Guinée.
Il est à cet égard incompréhensible que certains, y compris la communauté internationale, continuent de croire, ou de faire semblant, que ce qui se passe en Guinée n’est que le reflet des turbulences que l’on retrouve partout ailleurs dans nos « démocraties de transition, encore bien fragiles ».
Et pourtant la réalité est toute autre en Guinée: c’est un pays sans Etat ; tout se confond avec la personne du Putschiste Mamadi Doumbouya qui est à la fois l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire, et comme Janus, selon les circonstances et ses intérêts privés, le pays est orienté dans le sens de ses préférences.
C’est pourquoi il organise ce 21 septembre 2025 un référendum constitutionnel qui n’en sera pas : les résultats étant déjà connus par la grâce d’acteurs sans foi ni loi ; la fraude institutionnalisée est en amont, la direction générale des élections en aval, la Cour constitutionnelle en ratissage.
La République est à terre !
C’est toute la République qui est à terre, couchée, et qui n’est pas prête de se relever de sitôt.
Lorsque dans un pays on se targue de se situer sous l’empire d’une loi fondamentale abrogée, que le symbole de la République use et abuse de méthodes falsificatrices, telle que la présence de délégation d’expulsions du ministre Morisandan Kouyaté en Allemagne, ou la démesure du pouvoir prend le dessus chez certains, les scandales financiers avec des milliards de FG se multiplient, que la justice se couvre d’un fétichisme juridique de mauvais aloi, c’est admettre et reconnaître que l’ Etat n’est plus; on s’en sert à titre d’adjuvent; on l’invoque pour donner une bonne fausse conscience à autrui qui assiste passivement avec une complicité effarante au chant du cygne.
Alors qu’on ne se trompe pas. L’Etat guinéen n’existe plus ; a-t-il d’ailleurs jamais existé au regard de toutes les souffrances qu’il a fait subir au peuple depuis le fameux NON qui a apporté tant de désillusions ensanglantées ?
Non et non !
Car s’il existait,, il n’allait pas faire tant de victimes, tolérer tant d’injustice, de corruption, de pillage systématique des ressources minières du pays et de l’appauvrissement de la population guinéenne.
L’État n’est pas, mais il le sera
Il faut espérer et croire qu’il est encore possible de se relever : la conscience citoyenne ne peut être statique; elle constitue un souffle intemporel et universel qui finit toujours par s’incruster après avoir emporté ,bien souvent par rafales, ceux qui n’ont jamais cessé de se croire éternels.
L’Etat, certainement, n’est plus en Guinée ; mais il sera, irréversiblement, car demain il fera jour aussi pour le despotes et dévot françafricain, pour les faux opposants et autocrates qui ne pourront échapper d’être engloutis par les flots de la marée montante qu’ils n’ont cessé de narguer ad nauseam.
Pour nous autres, conscients et patriotes de la République, le soleil se lèvera et ce sourire, mon sourire, le vôtre, cette clé du sol, du cœur, du corps, pour un accord parfait éclaircira ainsi les ténèbres.
Alors sourions devant cette difficulté, cette tyrannie, cette victoire au goût amer pour les guinéens de partout dans le monde et surtout les migrants guinéens de l’Allemagne, car le faire ce n’est pas de la bêtise ou l’ignorance, c’est plutôt une force du mental, une grandeur du coeur.
C’est la rançon de l’incurie et de la gabegie, et ce ne sera pas trop payer pour le retour de l’Etat ,pilier de la Nation. Il reste tout juste à continuer la résistance, quelle qu’en soit la forme.
D’où l’impérieuse nécessité de continuer à maintenir la dynamique de la Synergie des Forces Vives de Guinée pour le départ de Mamady Doumbouya et participer activement aux manifestations en synergie qui auront lieu en France, au Sénégal, en Suisse, au Canada ce dimanche 21 septembre 2025.
