Le président Russe Vladimir Poutine a été accueilli ce vendredi 15 août à Anchorage en Alaska par son homologue américain Donald Trump .
Les yeux du monde entier étaient tournés vers cette rencontre entre les deux plus grandes puissances nucléaires du monde dont l’objectif était de mettre un terme à la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine depuis 2022.
Ce fut surtout un moment remarquable pour Poutine qui fut depuis 2022 qualifié par le gouvernement de Joe Biden et ses alliés européens de paria, refusant donc tout dialogue constructif avec lui, préférant donc privilégier le prolongement de la guerre.
Et depuis lors les relations entre Moscou et la plupart des occidentaux étaient au point mort et les voyages du président Poutine s’étaient limités aux pays amis de la Fédération de Russie, tels que la Corée du Nord, la Biélorussie.
Une situation qui a permis à Moscou de renforcer ses liens avec les pays du sud global
Mais cette situation a permis à Moscou de renforcer par contre ses liens politiques économiques avec les pays du sud global, mais aussi avec des grandes nations telles que la Chine, l’Afrique du Sud, le Brésil, l’Inde, l’Iran tous membres du Brics, une institution composée de plusieurs pays émergent et qui devient de plus en plus puissante.
En effet, le simple fait que ce sommet ait lieu est une grande victoire pour Poutine avec un message clair du président américain Donald Trump, qui consiste à dire que la paix est possible avec Poutine. En six mois, Poutine est passé grâce au pragmatisme de Trump du statut de paria aux yeux de l’Occident à celui d’invité de marque sur le sol américain, comme un partenaire et ami.
Pour prouver cette amitié entre les hommes et leurs pays, Poutine a même accepté de visiter la base aérienne américaine dans la limousine blindée de Trump au lieu de conduire sa propre voiture présidentielle immatriculée à Moscou. Alors que la voiture s’éloignait, les caméras des journalistes du monde entier présents sur les lieux ont zoomé sur le président Poutine, assis à l’arrière en riant. Lors de la conférence de presse historique animée par les présidents, on a remarqué que Poutine était beaucoup plus décontracté et Trump habitué à contrarié ses visiteurs était cette fois plus courtois et posé.
Une chose est certaine, il s’agit là d’une rencontre qui marque un tournant historique
Pour la première fois depuis des années, les présidents russe et américain ouvrent un dialogue direct sur l’Ukraine, la sécurité mondiale, mais aussi la coopération économique et technologique.
Dans ce discours fort, Poutine rappelle les liens historiques entre la Russie et l’Alaska, ainsi que l’alliance russo-américaine pendant la Seconde Guerre mondiale. Trump, de son côté, insiste sur l’importance de tourner la page des confrontations et d’ouvrir une nouvelle ère de coopération.
Certes, Donald Trump et Vladimir Poutine se sont séparés vendredi en Alaska sans rien dévoiler d’un possible plan de paix pour l’Ukraine, mais une chose est sûre, cette rencontre historique prouve que si Trump était président en 2022, cette guerre n’aurait sans doute pas eu lieu.
Et le président russe est clairement sorti gagnant à plus d’un titre
D’abord, il a gagné une nouvelle fois du temps. Il n’est plus question, par exemple, de sanctions, alors qu’il y a quelques jours encore, Donald Trump le menaçait de lourdes représailles s’il n’arrêtait pas ses raids sur l’Ukraine.
Quant au président américain, il a renforcé sa crédibilité auprès de ses électeurs auxquels il avait promis de mettre fin à cette guerre, dont il impute la responsabilité à son prédécesseur. Il se positionne d’ailleurs plus que jamais en un chef d’État faiseur de paix et différent des chefs des pays européens comme l’Allemagne ou la France qui passent pour des soutiens du prolongement d’une guerre inutile que les citoyens européens ne supportent plus.
