Selon les informations relayées par les médias maliens, près de quarante officiers ont été interpellés au Mali ces derniers jours.
On parle au total de 50 militaires arrêtés pour tentative de déstabilisation de la junte militaire au pouvoir à Bamako, ce 10 août 2025.
Parmi les personnes arrêtées figurent le général Abbas Dembélé, réputé populaire au sein de l’armée malienne et ancien gouverneur de la région de Mopti, révoqué récemment de ses fonctions, ainsi que le général Nema Sagara, l’une des figures féminines les plus importantes des forces armées maliennes.
Il faut noter que ce pays membre de l’AES, traverse une situation sécuritaire très instable, liée aux troubles djihadistes.
Depuis sa prise de pouvoir au Mali par deux coups d’État successifs en 2020 et en 2021, le pays a non seulement quitté l’organisation sous-régionale ouest-africaine Cédéao, accusant celle-ci d’être sous tutelle de la France, mais ses relations diplomatiques avec le gouvernement français se sont surtout détériorées.
C’est dans ce contexte que le régime militaire piloté par Assimi Goïta a décidé de resserrer son emprise sur ses opposants tout en enterrant tout espoir d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Car après la validation par l’organe législatif d’un projet de loi du conseil des ministres du juin 2025, le général Goïta va pouvoir rester aux commandes du Mali jusqu’en 2030 voire 2035 et même davantage.
Déjà, le 13 mai dernier, les partis politiques ont été dissous par décret présidentiel.
Pour l’heure, aucun communiqué officiel du gouvernement malien sur cette énième tentative de déstabilisation du pouvoir militaire n’a été rendu public.