Chronique/Mamady Doumbouya, le putschiste françafricain, vu par une guinéenne. (Par Aissatou Cherif Baldé-Diallo).

Il était une fois un putschiste, ancien légionnaire, époux d’une gendarme française, formé par une armée étrangère, occupa l’olympe de nos ancêtres, les éthiopiens de circonstance dansèrent pour l’accueillir en libérateur. 

Mais très vite, il impose son despotisme, son profilage ethnique à ceux qui l’ont accueilli en Héros, ceux-là même qualifiés aujourd’hui d’Éthiopiens, d’éternels insatisfaits par ces soutiens d’aujourd’hui qui l’ont pourtant rejetés le lendemain du 05 septembre 2021. 

Le lion agonisant, agressif de la savane, nous fait savoir qu’il s’agit là bien évidemment d’une décision souveraine et assumée.

Il fait partie de clan facho-ethniciste qui croit mordicus qu’un éthiopien de circonstance n’a pas le droit d’être à l’olympe de nos ancêtres. 

Son rôle c’est d’être un béni-oui-oui et obstructionniste. 

Mais il est surtout pressé de prélever avec le canard Dansa Kourouma, sa horde de loups affamés au perchoir, son gouvernement de transition, plus que ce qui est nécessaire afin d’avoir des entrepôts et des banques d’antilopes. 

Le seul putschiste françafricain de la sous-région ouest-africaine 

Applaudi par le gouvernement d’Emmanuel Macron, les médias français viennent de confirmer que Mamady Doumbouya est le seul putschiste françafricain de la sous-région ouest-africaine. 

C’est dans ce contexte qu’il tente d’imposer au peuple une constitution sans garantie de protection, un document formel et sans aucune valeur juridique. 

Fidèle à sa posture d’un gouverneur satrapique, avec  son premier ministre Amadou Oury Bah, cet amoureux du dessert français, cet intellectuel françafricain qui a toujours rêvé d’être l’allié du maître, son canard Dansa Kourouma, ces trois hommes ne reculent devant rien pour perpétuer la mise sous tutelle de notre pays. 

Et Mamadi Doumbouya crée par le système mafieux dénommé françafrique, tout comme certains chefs de groupes de médias privés guinéens ayant la nationalité française, ont participé à la fragilisation du régime du président Alpha Condé pour obtenir après son putsch militaire, le soutien des opposants politiques et leurs militants ayant naïvement cru au putschiste françafricain. 

Or ces gens n’étaient que des pions du maître qui met à mal depuis l’indépendance par des coups d’états, des assassinats de leaders… les États africains qui refusent de se soumettre à l’impérialisme mélanophobe français. 

Trois ans après le coup d’État militaire, nous y sommes

L’objectif de l’ancien légionnaire français Mamady Doumbouya est à deux pas de se réaliser. 

Même si beaucoup n’en sont pas conscients. 

Paradoxalement, il est soutenu par les adeptes du Sekoutereisme, dont le fondateur Ahmed Sékou Touré, premier président guinéen qui n’a pourtant jamais cru au messianisme de la France sur le destin de l’Afrique. 

Comme pour dire qu’après plus de six décennies d’indépendances, on n’arrive pas à se libérer de l’emprise spectrale du maître. Même quand on pense le combattre, il reste le modèle. 

Figés dans des schémas coloniaux, nous sommes le fruit d’une aliénation coloniale qui assure une domination des esprits dont les effets restent, même quand on est physiquement parti. Et le gouverneur satrapique Mamadi Doumbouya compte tenir le pays pour longtemps. 

Éthiopiens de circonstances, que comptons nous faire ? 

Alors qualifiés d’Éthiopiens de circonstances sur la terre de nos aïeux, nous qui dansâmes pour celui qui a décidé de trahir son serment, croyons en nous. 

Car aucune fatalité ne pèsent sur nous, et nous avons la puissance de notre destin. 

Mieux, si nous avons accueilli l’ancien légionnaire en Héros sans crainte de nous faire dévorer. 

C’est parce nous sommes d’un humanisme et d’une dignité intarissable. 

Pourtant, notre seul défaut, c’est notre envie de liberté, notre esprit de partage, de solidarité, notre endurance, notre débrouillardise et notre intelligence. 

Cependant, qualifiés d’Étrangers sur la terre de nos aïeux, Éthiopiens de circonstance, nous sommes les seuls responsables de notre salut. 

Nous devons impérativement commencer par suivre des leaders avec audace, abnégation prêt à nous servir et non se servir de nous et surtout capable d’élever leur vision vers de hauts sommets. 

Et il nous faut surtout contribuer à générer en notre sein des lumières, ces intellectuels qui vont éclairer les éthiopiens de circonstance sur la terre de leurs aïeux. 

Par ailleurs, être éthiopien est une bénédiction puisque depuis la découverte du squelette de Lucy  en 1974, en Ethiopie, on sait que cette terre est le berceau de l’humanité, le paradis d’éden. 

Continuer de nous jeter à la figure leurs inepties, ne changera pas notre posture, car nous avons déjà atteint la maturité qu’il nous faut. 

Et c’est pourquoi nous avons le sens du partage inné en nous et que nous restons opposés à toute forme d’injustice, de barbarie et d’ignominie. 

Qu’il sache, qu’il n’aura plus la voix au chapitre pour nous offrir un autre canard dansant, pour parjurer. 

Et Mamadi Doumbouya ne peut pas être cet interlocuteur, indispensable pour notre destin commun au sein de la mère patrie. Cet homme qui aujourd’hui récompense chaque petit monstre des réseaux sociaux qui brille par des injures publiques, des menaces, des invectives. 

Maintenant que tu l’as compris, sache qu’il veut aussi et surtout créer une forte défiance entre toi et les autres composantes de la société. 

Il a déjà quelques commis subalternes et une poignée d’aliénés diplômés à sa solde pour atteindre cet objectif. 

Au bout du processus, ils veulent t’emmener à vivre dans une société décérébrée, sans pensée propre, sans identité, sans éducation. 

Écoute alors ces intellectuels qui ne sont pas assis dans une paresse intellectuelle incompréhensible et suicidaire. 

Et qui ne savent pas que, bien plus que l’homme politique, qu’ils sont comptables de l’état des satrapies.

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