Guinée: Finalement, avec Mamadi Doumbouya, le poste de président a perdu sa valeur, dans un pays où même des enfants d’opposants peuvent être enlevés.

L’artiste guinéen Élie Kamano a publié aujourd’hui sur sa page Facebook que la junte militaire guinéenne aurait enlevé ses enfants à Conakry.

Élie Kamano qui vit depuis un certain temps en exil au Burkina-Faso est l’une voix critique du pouvoir militaire françafricain guinéen.

Contacté au téléphone, M Kamano nous a confirmé que ses enfants ont été enlevés par le pouvoir militaire françafricain guinéen.

Après l’enlèvement du père du journaliste Babila KEÏTA, âgé de plus de 70 ans, c’est autour des enfants de l’artiste Élie Kamano d’être enlevés par la junte pilotée par Mamady Doumbouya.

Le message de la junte militaire est clair: Désormais, plus personne ne peut être à l’abri du pouvoir militaire françafricain, agressif et excessif. 

Avec Mamadi Doumbouya, le poste de président a perdu sa valeur, sa notoriété, sa grandeur d’être le premier de tous les guinéens, qui rassemble, uni et fait de leur différence et diversité leur force. 

Certainement un type bien aurait  honte d’être supérieur en Guinée aujourd’hui, car vous êtes tout sauf un modèle de société. 

Les disparitions forcées de Foniké Menguè Sylla, Billo Bah Habib Marouane Camara, du père de Babila Keita, de Habib Nimaga et maintenant des enfants de l’artiste Élie Kamano prouvent que ceux qui commandent en Guinée sont toujours les pires, c’est-à-dire, les supérieurs, les chefs, les directeurs, les généraux, les ministres, les plantons. 

Le rapatriement involontaire des guinéens en Allemagne, organisé et soutenu par l’actuel ministre des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger Morisandan Kouyaté démontre l’une des face hideuse de ce pouvoir démesuré. 

Sans oublier l’envie de vouloir faire prévaloir des intérêts partisans de la junte militaire en détruisant les partis politiques, dans le seul but de braquer le pouvoir, sans opposition. 

Dans ce contexte, on comprend bien que l’organisation du référendum constitutionnel en septembre passé, et celle du braquage électoral prévu le 28 Décembre 2025 n’est qu’une façon de détruire le peu qui nous restait encore en matière de démocratie. 

Car on ne refait pas la démocratie par le référendum, le référendum abîme la démocratie et c’est pourquoi en Afrique il demeure l’œuvre des dictateurs et régimes autoritaires à la recherche d’une légitimité dans un peuple qu’ils inventent et dont ils font leurs choses.

Mais tout ceci se passe sous le regard indifférent du premier ministre Bah Oury, pourtant ancien droit-de-l’hommiste. 

Quant à Mamady Doumbouya, il continue d’empoisonner ses rapports avec une grande majorité du peuple et le monde extérieur. Et sa notoriété n’est plus que destructrice. 

Pourtant il n’est jamais trop tard pour bien faire. 

Aïssatou Chérif Baldé 

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