Chronique/La junte militaire guinéenne pilotée par Mamady Doumbouya qui se joue de la démocratie, du peuple de Guinée avec condescendance et mépris n’a plus de limite.
Déterminée à assassiner toutes les personnes opposées à la leur pouvoir de démesure, la Guinée est devenue un État voyou et sans limite lorsqu’il s’agit de recourir à la violence. Car étant généalogiquement violent et agressif, il viole régulièrement les droits de l’homme et les normes internationales.
Depuis quantres ans, ce pays qui remet en question le status quo par des violations systématiques des normes internationales liées aux droits humains fondamentaux; comme l’enlèvement des journalistes, des parents des journalistes qui dérangent tels que le père du confrère Babila Keita, enlevé hier à N’zérékoré, l’enlèvement et emprisonnement des opposants politiques, assassinat des manifestants, comme la lutte contre la discrimination fondée sur les communautés ethniques, entre autres.
La junte fait le choix de troisième voie
La junte militaire guinéenne pilotée par Mamady Doumbouya a donc fait le choix de la troisième voie, donc celle de l’Etat voyou, agressif, piétinant l’Etat de droit à l’intérieur, s’affranchissant du droit international, en défigurant la Démocratie, en torpillant la transition politique, en assassinant le multipartisme par un unilatéralisme tonitruant.
C’est pourquoi, Mamadi Doumbouya et sa bande forts d’une puissance hostile et agressive est si effrayante que l’on a du mal à comprendre la nature de cet État et d’un pouvoir hors norme.
Il faut du courage intellectuel et politique, si l’on veut résister au récit que la junte militaire guinéenne nous inocule depuis quatre ans, et reconnaître que nous sommes dans une situation analogue à celle du PDG-RDA ou encore à celle du pouvoir Rwanda.

C’est pourquoi Adama KEÏTA est enlevé
Et c’est pourquoi, Adama KEÏTA, âgé de 75 ans, père du journaliste Babila Keita a été enlevé ce lundi 29 septembre 2025 à son domicile à N’Zérékoré, en région forestière, alors qu’il s’apprêtait à rejoindre la mosquée pour la prière de l’aube.
«Il faut noter que Mamoudou Babila KEÏTA, journaliste d’investigation a été contraint à l’exil depuis le 23 juillet 2024, et après avoir échappé à une tentative d’enlèvement à Kankan».
Finalement Doumbouya est arrivé au pouvoir pour se substituer au système mafieux et au libéralisme sauvage, pour que l’injustice et le mépris des citoyens soient dans l’autoritarisme sectaire, pour qu’à travers une démocratie malade, agonisante, qu’il use du despotisme aussi.
Il veut un régime alimentaire, débonnaire, une omniprésidence, cette volonté d’être partout, d’agir, de donner son point de vue sur tout.
Pour y parvenir, il lui faut donc orchestrer sa sélection présidentielle prévue le 28 décembre 2025.
On rame encore et beaucoup, des imposteurs, usurpateurs, avec une soif de pouvoir inextinguible et des gens qui veulent être en avant : une situation pour expliquer l’état de déliquescence, de décrépitude, dans lequel se trouve la junte militaire.

Chacun jette son bonnet par-dessus le moulin
La Guinée est tout simplement gérée par des individus souffrant de la maladie du pouvoir ayant perdu toute orientation, toute connexion à la réalité.
À l’évidence, les nouveaux tortionnaires de Conakry ont compris que leur méthode est meilleure que celle de leurs prédécesseurs. C’est pour cela qu’ils agissent de manière atypique en infligeant de petits coups bien dosés et répétés aux activistes de la société civile et aux opposants politiques.
Car cette méthode fait plus de mal et détruit plus que la cruauté virulente et expéditrice.
Les liens de confiance entre elle et les principaux acteurs politiques et sociaux sont plus que jamais au point mort.
Le peu qui nous restait de notre démocratie est tué et assassiné.