Si l’arrestation du journaliste Ibrahima Kalil Diallo, président du mouvement politique (Agissons Pour la Guinée) ce vendredi 12 septembre 2025 à Conakry qui serait auditionné actuellement à la direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) suite à une convocation qu’il aurait reçu hier, pour sans doute avoir prôné publiquement le non à un référendum constitutionnel pourtant sorti de son contexte se confirme, cela prouverait que le pouvoir du monarque sans couronne Mamadi Doumbouya a vraiment pris de l’eau.
L’ancien légionnaire français Mamadi Doumbouya a élevé en quatre ans des mesures et un vide bourratif, à travers des décisions et mesures politiques clivantes.
Bourratif, car ils ont enfourné dans les oreilles du peuple les mesures vides, telles que le non recyclage des figures de proue de l’enterrement de l’alternance démocratique, zéro tolérance face à la corruption, à l’impunité.
Et la junte, adepte d’une justice injuste et incompréhensible et familier avec le système, a besoin d’activer les vieux démons du régime PDG-RDA pour museler, tuer ceux qui ne pensent pas comme le pouvoir en place.
Cet héritage du PDG-RDA empoisonné suivi des dérives verbales et idéologiques masquent les responsabilités historiques du pouvoir central en Guinée et occultent la complexité de la situation politique du pays.
Alors plus de devoir de réserves!

Le cerveau de la junte militaire guinéenne est en vacances et ces arrestations arbitraires, avec une force excessive, prouvent qu’elle a un cerveau plein de paresse. Et ce genre de cerveau constitue un bon atelier du diable.
On se demande alors où s’arrêtera l’imposture ?
Décidément aucune leçon ne peut donc être tirée de l’histoire.
Pourtant le faire à l’État actuel des choses est d’une impérieuse nécessité.
Il faut surtout rappeler à la junte militaire guinéenne au pouvoir depuis le 05 septembre 2021 que : « L’art de gouverner c’est l’art de vaincre les difficultés ; l’art de vaincre les difficultés, c’est l’art de choisir les hommes selon leur aptitude : et cet art, c’est le secret de toute grandeur, c’est l’explication que donne l’histoire de l’éclat des plus illustres règnes; L’art de gouverner, c’est l’art d’administrer un pays, d’en conserver et d’en accroître le bien-être et la moralité, l’art de gouverner c’est savoir céder par moment aux caprices de son peuple ».
Une junte militaire qui gouverne à la surface
Désormais, tout porte à croire que la junte militaire guinéenne gouverne à la surface.
Elle doit comprendre que le fait de vouloir museler toutes les voix dissidentes, discordantes à son régime, c’est faire preuve d’une étroitesse d’esprit, d’une surdité politique et sociale.
C’est faire surtout preuve de mesquinerie, d’arrogance, d’anarchie, d’un pouvoir militaire excessif.
Et c’est surtout manquer de grandeur, d’élévation morale et intellectuelle.
Elle prouve malheureusement qu’elle ne peut pas faire preuve de grandeur, de sérénité pour empêcher que cette transition ne tourne à l’aigre.
Car c’est une qualité exceptionnelle qui suscite le respect et l’ admiration.
Mais Mamady Doumbouya, fabrique de la françafrique ne veut pas être admiré ou respecté par le peuple de Guinée. Il préfère être monstrueux, sanguinaire face au peuple de Guinée, car il ne rend compte qu’à ses maîtres français et à son petit clan facho-ethniciste.
Ce sont des serviteur zélés
Ce clan de Mamady Doumbouya est ‘une cohorte de serviteurs zélés Composée pour la plupart de corrompus et corrupteurs sans vertu qui se sont habituées à opposer démagogie, déconsidération de l’intelligence, populisme, idiotie à d’autres, dans l’espoir que de ce choc jaillissent quelques étincelles.
Or comme on a pu le constater avec les prédécesseurs de Mamady Doumbouya, ce genre d’attitude se heurte toujours à l’impossible. Et à l’impossible nul n’est tenu.
La junte sombre dans les turpitudes d’un pouvoir qui tourne dos à l’essence de la politique
Cette autre arrestation du journaliste Ibrahima Kalil Diallo démontre que vous avez fait le choix de sombrer dans les turpitudes d’un pouvoir qui tourne dos à l’essence de la politique, la gestion de la cité, de la chose politique.
Vous êtes désormais l’incarnation d’un pouvoir sans vergogne, avec les figures c’est-à-dire ces médiocres, fanatiques capables de s’accommoder à toute ignominie et énormité.
Et vous nagerez bientôt seul dans une piscine où de chaque petite porte qui s’ouvrira sortira sûrement un requin, puisqu’il a refusé de faire preuve de souplesse, de s’adapter et de se laisser façonner par la situation qui s’impose.
Alors revoyez votre copie, car le vase commence à être trop plein.
Aïssatou Chérif Baldé.