Au moins trois personnes dont une femme en état de famille ont perdu la vie et plusieurs voitures, maisons et rues ont été endommagées à Conakry suite aux fortes pluies survenues ce samedi.
Une grande partie de la ville de Conakry est bloquée par l’eau qui a inondé les rues et les routes depuis des jours. Ces inondations s’entendent jusqu’à Coyah, une ville située non loin de Conakry.
Les conducteurs, surpris par les fortes pluies, ont été contraints d’abandonner leurs véhicules ou motos après qu’ils aient été complètement recouverts par les eaux de crue.
Plusieurs habitants des zones touchées par cette catastrophe, seront certainement sans assistance de l’État aucune.
La grande majorité des citoyens vivant au jour le jour sont tenus obligés de s’exposer à des risques pour sortir sous ces fortes afin d’assurer leur survie. Car en Guinée, il n’existe aucune prise en charge sociale, des allocations familiales ou chômages pour permettre au peuple de vivre dignement et non de survivre.
Des mesures préventives existent
Il faut noter que Conakry est de plus en plus touchée par de graves inondations ces dernières années.
Pourtant, si l’Etat avait la ferme volonté de limiter les dégâts des inondations à Conakry, il allait d’abord commencer par s’occuper des constructions anarchiques dans des zones inondables et à risques par exemple.
Car la Guinée pâtit d’infrastructures défaillantes, en particulier pour les égouts et la gestion des eaux et cela se fait surtout sentir en saison pluvieuse à Conakry.
Les constructions anarchiques dans des zones inondables telles que Kaloum, Minière, Dixin-Port, Gbessia, Yimbaya, Lambanyi et non inondable sont légion à Conakry, métropole de plus d’un millions d’habitants.
L’État guinéen peut par exemple créer des projets pilotes de logement social, une politique de logement social pour rompre avec les constructions anarchiques, en offrant des logements abordables mieux localisés à la population guinéenne.
Sans cela, les habitants de Conakry seront chaque année victimes des inondations aux conséquences graves.
Les autorités peuvent à juste titre investir dans la prévention et la protection:
Ceci dit, elles peuvent mettre en place un Programme national de protection contre les inondations proactive et efficace pour coordonner et améliorer la rétention naturelle des crues, avec l’objectif de réduire l’impact des inondations dont les causes sont en réalité connues.
Ils peuvent aussi mettre en place des services de secours, tels que les pompiers, la police capable d’intervenir rapidement pour secourir les personnes, évaluer les dégâts et assurer la sécurité des zones sinistrées et organiser les indemnisations, et les aide aux sinistrés. Car la Guinée est dépourvue d’un système d’assurance capable d’indemniser les propriétaires assurés contre les catastrophes naturelles (inondations).
Mais en attendant, il est impératif de mettre en place des programmes d’aide publique afin de d’indemniser les sinistrés.

Le pays est dirigé à la surface
Et comme la junte pilotée par Mamadi Doumbouya au pouvoir depuis bientôt quatre ans dirige le pays à la surface et fait semblant de ne rien voir et comprendre.
C’est logique que leurs toutous des réseaux sociaux pour cacher l’incapacité de la junte à gérer ces catastrophes nous font comprendre que d’autres États respectables comme l’Espagne ou les États-Unis connaissent des inondations.
Donc, les inondations n’étant pas une exception guinéenne, la junte peut faire preuve d’une indifférence totale et les citoyens peuvent être noyés.
Il n’y aura ni action ni réaction, car les autorités guinéennes sont plutôt préoccupées à nous imposer leur pouvoir de démesure.
Mamady Doumbouya, ses subalternes ne peuvent en aucun cas comprendre que : « L’art de gouverner, c’est l’art de vaincre les difficultés ; l’art de vaincre les difficultés, c’est l’art de choisir les hommes selon leur aptitude : et cet art, c’est le secret de toute grandeur, c’est l’explication que donne l’histoire de l’éclat des plus illustres règnes; L’art de gouverner, c’est l’art d’administrer un pays, d’en conserver et d’en accroître le bien-être et la moralité, l’art de gouverner c’est savoir céder par moment aux caprices de son peuple ».
En Guinée nos dirigeants préfèrent la petitesse, la décadence, la mesquinerie, l’anarchie.
Alors plus de devoir de réserves!
Le cerveau de la junte militaire guinéenne est en vacances et de manque de pédagogie politique, d’humanisme, et cette attitude arbitraire, avec une force excessive, prouvent qu’elle a un cerveau plein de paresse. Et ce genre de cerveau constitue un bon atelier du diable.
On se demande alors où s’arrêtera l’imposture ?
Aissatou Cherif Baldé-Diallo