Guinée: CELLOU DALEIN DÉSHABILLE ET EXPOSE LA JUNTE DE MAMADI Doumbouya (Par Alpha Issagha Diallo). 

À Paris,  le 15 novembre dernier, il ne s’est pas passé un meeting. Il s’est passé un meurtre politique en plein jour. Cellou Dalein n’a pas pris la parole. Il a ouvert le ventre du régime, sorti les chiffres encore chauds, et montré au monde ce que la junte tente de cacher sous son uniforme : un système de prédation, de mensonge et de vol organisé.

La transition n’a pas vacillé. Elle a hurlé, nue, incapable de couvrir sa honte. Et Simandou, le contrat caché, l’argent disparu, la junte prise la main dans le coffre

Dans n’importe quel État normal, on publie une convention minière. En Guinée, on la planque comme un cadavre.

Ils parlent de souveraineté. Ils invoquent la patrie. Mais ils refusent de publier le contrat qui engage le fer le plus convoité du continent.

La méthode est simple et nous démontre que lorsqu’on cache un contrat, c’est qu’on cache aussi le crime.

Et puis il y a les 99 millions de dollars de Baou qui ont été versés officiellement à l’État, mais qui ont disparu officieusement. Dans ce projet on ne voit aucun impact visible, aucune ligne claire. Juste un trou noir… et une transition qui gonfle ses muscles.

Pour un ticket d’entrée, la Guinée a payé un ticket de sortie de la dignité.

Kaléta, Souapiti sont devenus des barrages transformés en poumons crevés avec 1,392 milliard de dollars d’arriérés. On pourrait croire à une erreur. Non. C’est la preuve matérielle que la junte ne gouverne pas : elle siphonne.

Kaléta et Souapiti ne sont plus des infrastructures. Ils sont devenus les otages financiers d’un régime qui saigne le pays pour financer sa propagande.

Quand un État ne paye pas ses barrages, mais paye des cortèges pour acclamer un putschiste-candidat, ce n’est pas de l’incapacité : c’est du cynisme criminel.

Et à l’ARPT, c’est 108 milliards qui s’envolent comme les promesses de Mamadi, pourtant ces 108 milliards sont attendus au Trésor. Mais c’est zéro franc versé. Pas un retard. Pas un oubli. Juste une institution transformée en pompe aspirante.

La junte disait : « Nous allons moraliser ». Elle a mieux fait : elle a monétisé. L’État comme distributeur automatique de la candidature du putschiste

Les EPA, les EPC, les régies financières ne sont plus des organes publics.

Ce sont des réservoirs de cash. On y plonge la main, on prend, on finance : manifestations fabriquées, achats de consciences, spectacles de loyauté, illusions patriotiques.

La transition n’est plus une étape. C’est une entreprise où la Guinée sert de capital initial.

L’élection du 28 décembre : un rituel de blanchiment, un putsch civil. 

Ils appellent cela « retour à l’ordre constitutionnel ». C’est une lessive politique.

On prend un coup d’État, on l’enrobe d’un texte écrit en coulisses, on organise un scrutin sous contrôle militaire, et on appelle ça « démocratie ». Ce n’est pas une élection. C’est un sacré déguisement, un braquage électoral. 

À Paris, la junte a été dévêtue. À Conakry, elle se rhabille en urgence. Mais tout le monde a vu. Tout le monde a compris. La transition n’a pas dérapé : elle a été conçue pour piller.

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