Alassane Ouattara, âgé de 83 ans, a été plébiscité pour un quatrième mandat, après s’être octroyé 89,77 % des voix au premier tour de l’élection présidentielle du 25 octobre, selon les résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI) lundi à Abidjan.
Selon les chiffres de la CEI, le taux de participation, un enjeu important de ce scrutin, est estimé à 50,10%.
Ainsi sans surprise, l’un des plus grands despote de la sous-région ouest-africaine, Alassane Ouattara a réussi son plébiscite « coup K.O.», s’imposant nettement dans un pays privé de ses principales figures de l’opposition politique ivoirienne.
Face à un tel résultat qui a tout l’air d’un plébiscite, ces adversaires n’avaient aucune chance.
Une simple consultation démocratique pour légitimer le putschiste constitutionnaliste
Nous avons à faire à un énième coup d’État civil devenu une norme dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, où un putschiste constitutionnaliste décide pour une énième fois de faire de l’alternance démocratique pacifique lettre morte.
Il a opté de passer par cette consultation populaire dénommée le plébiscite pour légitimer son braquage électoral.
Et cette forme de consultation populaire propre aux régimes autoritaires « transforment la consultation démocratique en un simple rituel électoral à l’aide d’une propagande qui parvient à imposer un seul choix au peuple en le laissant ignorant des véritables enjeux ».
Soutenu par la mafia françafrique, il ne va sans doute plus quitter le pouvoir aussi.
Car, Alhassane Ouattara dont l’objectif est de devenir un brave petit soldat d’un ordre mondial se vautrant dans la rapine, vivant de la spoliation des peuples, au nom des droits de l’homme, de la démocratie et du progrès humain restera aussi longtemps que les tenants de cet ordre mondial, notamment les français le voudront.
La démocratie, juste une idéologie dégradée
Et pour les putschistes civils et militaires des anciennes colonies françaises d’Afrique, la démocratie est juste une idéologie dégradée.
Ils confisquent le pouvoir, torpillent le processus de démocratisation dans leur pays.
Et c’est parce que pour eux, la démocratie est une idéologie dégradée, instrumentalisée, devant permettre la conservation des positions dominantes acquises, dans un contexte nouveau, marqué par la dénaturation des pressions internationales en faveur de l’ouverture démocratique.
Revêtu sur commande à l’intention du reste du monde, le nouvel habit d’apparat du « démocrate » suffit bien souvent à s’attirer la sympathie des soutiens intérieurs et surtout extérieurs, ainsi que les faveurs des puissances de l’argent (institutions de Bretton Woods et autres divers clubs), des puissances impérialistes (la France) les institutions onusiennes ou encore la Cour pénale internationale.
En somme, les véritables obstacles à la transition démocratique dans les anciennes colonies françaises, c’est d’abord son élite. Elle est soutenue par des groupes d’intérêt en Occident, amis ou représentants de ceux-ci parmi les pouvoirs africains et n’entendent pas voir le peuple africain exercer pleinement sa souveraineté.
Ainsi, les anciennes colonies françaises d’Afrique auront du mal à instaurer un système démocratique consolidé et irréversible dans leur pays.
