Guinée:Sékouba Konaté, l’un des acteurs principaux du complot dénoncé par Dadis Camara (Par Aissatou Cherif).

Sékouba Konaté, Général de l’armée guinéenne et ancien président de la transition en 2010, qui a refusé de faire de sa trahison envers Dadis Camara et la Guinée, le fait d’une intelligence supérieure entièrement affranchies des idéologies de domination perpétuelle de l’Afrique subit à travers sa récente sortie un autre revers. 

Car sa récente sortie sur la chaîne de télévision panafricaine Voxafrica où il tente de faire du chantage au président Cellou Dalein Diallo et au président Dadis Camara sont révélatrices du caractère versatile d’un homme en quête d’un assentiment populaire forgé autour du populisme, du mensonge et de la kleptocratie. 

Or, il s’agit ici d’un Général qui a fait le choix en 2010 d’être au sommet des maîtres, un sommet pourtant aux pieds d’argiles. 

Ministre de la Défense nationale et chef des armées sous le règne du président Dadis Camara, la coalition de Sékouba Konaté avec les puissances néocolonialistes a prouvé que pour asseoir la domination françafricaine;la trahison, l’aliénation, la fumisterie, la lâcheté et l’hypocrisie sont comme des religions pour des dévots comme lui. C’est pour cela que nous n’avons eu que des si mauvais gouvernants en Guinée et dans les anciennes colonies françaises. 

Alpha Condé l’avait banni, car il est impossible de faire confiance à l’homme qui a trahi ses amis et son peuple. 

Même le pouvoir despotique françafricain de Mamadi Doumbouya ne peut pas faire exception à cette règle.

Et c’est pour toutes ces raisons qu’il tente de faire la cour à Mamady Doumbouya, cette autre fabrique de la françafrique en lui demandant de ne pas respecter son serment et quitter le pouvoir, dans le but d’avoir un point de chute sous les tropiques. 

Pour ce faire, il fait semblant d’avoir un visage doux et prétend être quelque chose qu’il n’est pas. 

Or au fond, de défauts d’esprit se couvrent de  grâce et de beaux semblants cachent son âme basse. 

C’est en cela que Sékouba Konaté paraît être très dangereux. Il fait du chantage à Cellou Dalein Diallo et s’attaque violemment à Dadis Camara pour avoir un point de chute. 

Et il faut s’en méfier, car il est avec tout le monde et pourtant nulle part ailleurs. 

Ce genre d’imposteurs encensent lorsqu’ils obtiennent leur part du gâteau et invectivent lorsqu’ils ne l’ont pas.

Sékouba Konaté est ce genre de personnes capable de peindre un politicien comme Cellou Dalein Diallo en un ange aujourd’hui et le soir de la même journée en un diable. Car il est sans honneur et limite et c’est pourquoi il a comploté contre Dadis Camara et la Guinée en 2009. 

C’est un acteur majeur du scénario du complot dénoncé par Dadis Camara 

L’ancien président et chef de la junte militaire guinéenne au moment des massacres qui ont fait 157 morts, plusieurs personnes portées disparues et des femmes violées avait lors de son procès contre-attaqué en parlant de complot orchestré contre lui. 

Il avait cité sans sourciller nommément trois personnes: Alpha Condé, l’ex-président renversé en septembre 2021, Sekouba Konaté, ministre de la Défense nationale au moment des faits devenu président de la transition en 2010 après l’assassinat manqué de Moussa Dadis Camara, et Aboubacar Sidiki Diakité, dit Toumba, son ancien aide de camp qu’il avait chargé, lors de son audition, accusé donc par Moussa Dadis Camara d’être l’exécutant des événements.

Poursuivant son monologue, il ajoute ceci « Ce complot, c’était pour me rendre infréquentable, pour me salir devant la communauté internationale »« ensuite, Toumba a été embobiné pour m’éliminer », poursuit-il.

Et ces accusations sont confirmées par Wikileaks. 

Les révélations accablantes de Wikileaks confirmant le scénario du complot

Déjà en 2010 le site Wikileaks de Julian Assange avait publié une masse de documents diplomatiques où apparaissait le récit par les diplomates américains et français parlant 

de la «neutralisation» du chef de la junte guinéenne Moussa Dadis Camara, après l’attentat commis contre lui en décembre 2009. 

Ces informations furent alors relayées par plusieurs médias occidentaux, entre autres le journal français  « le monde  ». 

Le journal français  « Le Monde» se basant sur les révélations de Wikileaks avait alors consacré un article sur ce dossier. 

Dans cet article paru en décembre 2009 révélait un diplomate américain en poste à Ouagadougou ceci : « La communauté internationale est d’une façon générale sur la même position. L’absence de Dadis a ouvert une fenêtre d’opportunité pour faciliter une transition démocratique. »

« Bien qu’il ait été chassé de la scène violemment plutôt que par des moyens constitutionnels, il serait mieux pour la Guinée qu’il ne rentre pas dans son pays »,ajoutait l’ancienne ambassadrice américaine en poste à Conakry, Patricia Moller, dans un des télégrammes diplomatiques obtenus par WikiLeaks et révélés par Le Monde ». 

Paris et Washington avaient selon les révélations de Wikileaks insisté auprès des Marocains pour qu’ils gardent Dadis « pendant longtemps ». 

C’était pour eux une façon de trouver un remplaçant de Moussa Dadis Camara. 

Et selon les révélations de Wikileaks, “Bernard Kouchner ami de l’ancien président Alpha Condé et ministre des affaires étrangères de la France d’alors et Hillary Clinton aussi secrétaire d’état américain au regard des fréquentes discussions entre les deux politiciens, [Sékouba Konaté] offrait le seul véritable espoir pour une transition politique. » Seul problème, le général se dit « fatigué » et « pas intéressé par le pouvoir ».

Et selon le journal français Le Monde “déjà début janvier 2010, à Rabat, le général Sékouba Konaté, qui n’a pas encore assumé l’intérim jusqu’à l’élection présidentielle du mois de juin, s’est montré, en privé, tout aussi réticent au retour de son « frère » Dadis. « Il a été explicite, affirmait le ministre marocain des Affaires étrangères d’alors, Taieb Fassi Fihri. Dadis ne doit pas être autorisé à rentrer en Guinée, ni à participer à la transition.” 

“Finalement, début janvier, le général Konate est « prêt à rentrer à Conakry et à mettre en œuvre l’accord de Ouagadougou », qui stipule notamment « l’interdiction » faite à Dadis Camara de rentrer en Guinée et pose les bases de la transition vers un pouvoir civil grâce à l’organisation rapide d’élections” révélait alors Le Monde. 

Des élections présidentielles qui portèrent l’opposant historique Alpha Condé, l’ami de Bernard Kouchner au pouvoir. Ce dernier fut sans grande surprise pendant un bon moment sous le règne d’Alpha Condé un habitué du palais présidentiel. 

En se fiant donc à ces révélations, le président Moussa Dadis Camara peut aisément parler de Complot qui impliquerait non seulement l’ancien président Alpha Condé, l’ancien président de transition Sékouba Konaté d’une part et organisée par la communauté internationale d’autre part. 

Apparemment ces manœuvres complotistes avaient pour objectif de porter Alpha Condé, l’ami de Bernard Kouchner au pouvoir. 

Sauf que son arrivée au pouvoir appuyé par ces puissances tutélaires éternelles dont l’opinion sur ce que nous sommes, ce que nous faisons et où nous allons sans notre avis est vitale pour elles n’a fait qu’accentuer l’instabilité politique de ce pays.

Et visiblement, c’est ce qui explique l’absence de l’ancien président Sékouba Konaté protégé par les puissances néocolonialistes au procès du 28 septembre 2009 en Guinée. 

Pour l’heure, la France est à travers son ancien légionnaire Mamady Doumbouya, président de la transition chez elle en Guinée. 

C’est pourquoi d’ailleurs Sékouba Konaté demande à Mamadi Doumbouya de confisquer le pouvoir et torpiller la transition politique enclenchée le 05 septembre 2021. 

Car pour lui, le parjure n’est pas un délit et tout comme trahir son serment. 

Or le parjure est à la limite un acte de Haute Trahison redevable de la Cour de justice compétente pour les Présidents ou pour qui se déclarent tels. 

Mais Sékouba Konaté et tout comme Mamady Doumbouya n’ont que faire des honneurs, des promesses, ou encore le respect de la parole donnée. 

Car ce sont des dévots à la solde de l’impérialisme mélanophobe français. 

Source: https://www.rfi.fr/fr/afrique/20101210-revelations-wikileaks-guinee-le-capitaine-moussa-dadis-camara

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