Mamadi Doumbouya est devenu en quatres ans d’un règne extrême et excessif, le brave petit soldat d’un ordre mondial qui se joue de la démocratie pour valoriser cette stratégie d’une démocratie construite autour des manipulations constitutionnelles afin de créer un modèle qui se veut démocratique aux yeux de la communauté internationale, alors qu’il reste fondamentalement familialiste, clanique et tribal-ethnique. Donc une démocratie articulée autour d’un modèle héréditaire et comme c’est le cas d’ailleurs dans tous les pays francophones d’Afrique.
Pour Mamadi Doumbouya et ses maîtres français, les choses ne doivent pas changer pour les pays africains et tout comme pour le reste du monde.
Au contraire, elles se sont empirées. Car l’ancien légionnaire français Mamadi et putschiste, ce préfet-sident franco-guinéen, les mains tachées du sang de ses compatriotes, est à l’image de cette élite des pays francophones d’Afriques qui à travers son ambivalence, sa destructivité dévorante comme s’il n’était autre qu’un affect, ne fera jamais du retour à l’ordre constitutionnel pacifique, de l’alternance démocratique, de la limitation des mandats cette disposition qui aurait pourtant le mérite de garantir l’alternance, y compris à l’intérieur des partis politiques, évitant ainsi l’usure du pouvoir et le maintien par des artifices divers des régimes corrompus ou incompétents, son champ de bataille.
Donc il sera candidat aux élections présidentielles prévues pour le 28 décembre 2025 et le résultat de ces élections sera validé par ses français et par conséquent par l’ordre mondial qui pensent que la démocratie ou encore le respect des droits et des libertés de la personne ne sont valables que eux les civilisés.
La mission de Doumbouya c’est d’empêcher l’indépendance des peuples africains
Mamadi Doumbouya est une fabrique du système criminel et de domination dénommé françafrique.
Le parcours militaire de Mamadi Doumbouya, ancien demandeur d’asile en Hollande avant de se rendre en France a débuté au sein de la légion étrangère, en France. Il est alors Caporal-chef au sein de ce corps d’élite de l’Armée de terre française. Il participe alors en bon légionnaire à plusieurs opérations militaires extérieures en Afghanistan, en Côte d’Ivoire ou encore en République centrafricaine. Et comme de nombreux légionnaires, il passe également par les forces françaises stationnées à Djibouti avant que Alpha Condé ne lui confie le commandement des forces spéciales en 2018 dont il se servira pour renverser son bienfaiteur Alpha Condé le 05 septembre 2021.
Il est désormais l’un des plus grands soutiens et alliés de l’Occident contre l’Afrique des libertés.
Les temps ont changé
Et même Mamadi Doumbouya ne peut pas empêcher ce vent de changement de souffler sur le continent Africain.
« Il a fait jour la nuit au Mali, au Burkina-Faso et bientôt, il fera jour en Guinée, en Côte d’Ivoire, au Togo et partout dans le pré carré françafrique»
Car pour la nouvelle génération des africains, artisans de l’Afrique des libertés, il n’existe pas de préalables qui conduisent l’africain à croire au messianisme de la France sur le destin de l’Afrique.
Aucune fatalité ne pèse sur nous et nous avons puissance sur notre propre destin.
Donc qu’il pleuve sur Ouagadougou, sur Bamako, sur Conakry!
Qu’il neige sur Paris, Dakar et Abidjan !
On va se libérer de l’emprise spectrale du maître. Il n’est pas un modèle pour nous.
Le modèle de pouvoir du genre le satrapique gouverneur, imposé par la mafia françafrique et mal élu par ce peuple sur lequel il a pourtant droit de vie et de mort, on en veut plus.
Aïssatou Chérif Baldé