Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) séjourne actuellement à New York où il a mobilisé une foule immense ce samedi 04 octobre 2025.
Des foules denses et enthousiastes ont acclamé leur champion en exil depuis plusieurs années, à l’image de celles observées lors de son déplacement la semaine dernière au Canada, préfigurant un changement de paradigme bienvenu pour le camp de l’opposant politique Cellou Dalein Diallo.
Il s’agit « du plus grand rassemblement de cette nature à New-York pour un politicien guinéen» ces dernières années.
Et cela démontre que quoiqu’il en soit, et malgré les tentatives de déstabilisation de L’UFDG, sa suspension injuste, le débauchage de ses cadres, l’achat de conscience orchestré par la junte militaire françafricaine, Cellou Dalein Diallo resté le maître de la foule.
La junte a tellement l’air confusionniste, démagogique, excessif que beaucoup de guinéens sont aujourd’hui tentés d’être complaisant à l’égard des anciens dignitaires sous le régime d’Alpha Condé.
Les Guinéens ont compris que la lutte anti-corruption et l’injustice annoncée le 05 septembre 2021 n’est qu’une sorte de pression et de chantage contre les adversaires politiques qui dérangent le CNRD.
Ceci dit, le peuple de Guinée ne suit plus ou n’arrive plus à comprendre la démarche de l’ancien légionnaire français Mamady Doumbouya devenu le toutou du gouvernement français.
Il est tellement à la quête d’un assentiment populaire forgé autour du populisme qu’il a perdu le sens de l’honneur.
Or il oublie que la présidence n’est pas un concours de popularité, c’est un combat quotidien pour le peuple.
Mieux: « La popularité, c’est comme le parfum. Un peu, c’est agréable. Faut pas tomber dans le bocal, sinon ça devient une odeur. On la trimbale partout.”
Une chose est certaine Cellou Dalein Diallo prouve qu’il n’a pas besoin d’artistes ou de payer ses supporters avec l’argent du contribuable guinéen pour faire valoir une fausse popularité.
Cependant cet enthousiasme étant bien réel et important pour le leader de L’UFDG Cellou Dalein Diallo et ses militants, il doit tout mettre en œuvre pour maintenir cet élan et remobiliser ses militants à l’intérieur du pays pour faciliter le retour à l’ordre constitutionnel. Car faire vibrer la base au sein de la diaspora ne suffira pas.
Dans ce contexte, on a plus que jamais besoin de citoyenneté insurrectionnelle à la place d’une citoyenneté électorale, car en Guinée les élections organisées par cette junte militaire à la solde des puissances néocolonialistes ne seront jamais légales et transparentes.
Il faut donc abandonner pour l’heure l’idée de l’urne pour la foule.
De toute évidence en Guinée, il n’existe pas un peuple qui procède par délibération rationnelle, puisqu’il est par essence apathique et privé de ses droits et libertés.
Mais l’opposition a la potentialité de créer de grands mouvements populaires qui seront déclenchés par des foules, et gouverner donc par la rue jusqu’à ce que la junte militaire guinéenne libère le pays.
La « vérité sociale” de la rue deviendra en ce moment supérieure à la “vérité politique” du vote illégal et illégitime que nous impose la junte militaire le 28 décembre 2025.
Car comme le disait Victor Hugo « avant que le droit se dégage, il y a tumulte et écume. Au commencement, l’insurrection est émeute, de même que le fleuve est torrent».
