Guinée: un référendum constitutionnel  sur fond d’un dispositif sécuritaire dénotant un manque de sérénité du pouvoir militaire. 

Le pouvoir militaire françafricain guinéen qui a décidé d’organiser un référendum constitutionnel pourtant sorti de son contexte avec une transition politique trompe l’œil et dont l’objectif est de confisquer le pouvoir vient de prendre une décision inédite et impensable, il y a de cela quelques années, dans le cadre de l’organisation du référendum dont le résultat est connu d’avance. 

La junte compte ainsi mobiliser 45 000 hommes issus des forces de défense et de sécurité du pays, 1 000 engins blindés légers, des hélicoptères de combat, ainsi que des embarcations rapides pour la sécurisation des zones côtières.

C’est comme si nous étions en guerre et que l’adversaire dans ce conflit serait donc le peuple de Guinée. 

Il s’agit donc d’un dispositif sécuritaire qui démontre tout simplement que la junte militaire guinéenne pilotée par Mamady Doumbouya ne règne que par la terreur et qu’elle contrôle l’appareil sécuritaire, donc elle est capable de maîtriser rapidement et efficacement toute menace à son pouvoir. 

Or les événements de ces dernières années tels que l’évasion du Colonel Claude Pivi de la maison d’arrêt de Coronthie, l’arrestation même d’un charlatan ayant prédit la chute de Mamadi Doumbouya, les enlèvements opposants politiques, les emprisonnements arbitraires, la censure et fermeture de médias, la restriction des réseaux sociaux, les incendies récurrents dans le pays sans que les causes ne soient jusqu’à présent connues, ou bien l’existence présumée de commandos invisibles prouvent que la junte militaire guinéenne n’a forcément pas la maîtrise de la situation sécuritaire du pays et manque surtout de sérénité.

C’est pourquoi elle verse carrément dans l’arbitraire. Son pouvoir doit forcément s’exercer sans être limité par la raison, la justice et la loi. 

Aujourd’hui seule la volonté de Mamadi Doumbouya avec ses décisions infantiles, injustes et subjectives. 

Ce type de pouvoir est synonyme d’abus d’autorité, de despotisme ou de tyrannie, et les Guinéens n’ont aucun moyen légal de recours contre ce pouvoir. 

Mieux, les sorties de Mamadi Doumbouya où on a l’impression que nous sommes dans un pays en guerre du moment où il se fait accompagner de plusieurs militaires armés jusqu’au dent à l’image d’un chef d’une guérilla militaire ou un baron de la drogue prouve le manque de confiance et de sérénité du pouvoir de Doumbouya. 

Cependant ce régime militaire despotique nous donne  l’impression que derrière les apparences fastueuses, se devineront bientôt les barrières sociales, les inégalités persistantes, l’arbitraire et les tensions politiques.

Et aucun guinéen lucide ne doit se réjouir de cette tournure inquiétante de notre pays. 

Seuls les formateurs d’idioties, les faussaires, les extrémistes politiques, les politiciens opportunistes aux ambitions démesurées peuvent se réjouir de l’arbitraire. 

Car le faire, c’est oublier que dans un tel pays, il sera difficile de penser au futur du peuple et l’aider à voir, parfois inconsciemment, ce qui se cache derrière les réalités pour lui permettre ainsi de mieux appréhender cet univers qui lui a été imposé par une fausse élite oligarchique soutenue par le système françafrique d’asservissement et de domination des peuples africains. 

De même, lorsqu’on fait une sorte de généalogie de ceux qui nous gouvernent aujourd’hui, on se rendra très vite compte que nous avons à faire à la même famille d’élite kleptocrate avec son système mafieux, clientéliste, présente à tous les niveaux de la sphère politique et de l’administration publique guinéenne. Ils travaillent tous ensemble contre le peuple de Guinée pour imposer à tous les niveaux leurs domination. 

Et ils contrôlent les guinéens depuis 67 ans avec leurs pensées uniques. 

Partout où qu’ils soient, ils veulent que les guinéens qui connaissent la vérité se taisent à jamais, pour être d’office complice de leur mensonge, faux espoirs et combat, leur démagogie, leur barbarisme et despotisme, leur fourberie et tromperie.

L’objectif consiste donc à faire de chaque guinéen qui ne pense pas comme eux, leur obligé, leur subalterne.

Or, ils mentent depuis 67 ans au peuple et ne font rien d’autres que formater l’idiotie du peuple, l’asservir et l’abrutir, l’opposer et le diviser. 

Apparemment M Mamady Doumbouya et son équipe, fruit de ce système, sont aujourd’hui plus préoccupés à se faire comprendre par ce clan autour d’eux, par la communauté internationale et surtout par le réseau mafieux au sein de la CÉDÉAO. 

La junte militaire guinéenne ne veut pas être comprise par le peuple 

Donc tout est mis en place pour que rien ne change. Le renouveau politique annoncé par l’ancien légionnaire satrapique donne désormais la possibilité à tous ceux qui sont sans moralité,intégrité, c’est-à-dire ceux qui ont cette capacité de nuisance ou encore de destruction, de gouverner ensemble  

Désormais, tous les maux qui rongent notre pays depuis des lustres ont donc fait  surface. Et les « dominants » que sont les pouvoirs politique, financier et médiatique, semblent avoir des entraves pour exploiter les « dominés » et faire taire les plus récalcitrants. 

Et on voit bien que les classes dominantes du pays et leurs représentants à la tête de l’État guinéen font tout leur possible pour geler toute velléité de tirer les enseignements de la panne économique, politique consécutive au régime autoritaire imposé pour endiguer le despotisme.

Et comme pour nous dire que la constitution tout comme le référendum sont ainsi instrumentalisés pour une mauvaise cause, celle de vouloir faire prévaloir des intérêts partisans et individuels et pour le seul bénéfice de ses auteurs. 

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