Guinée: Mamadi Doumbouya le cauchemar de tout un peuple! (Par Aissatou Cherif).

Mamadi Doumbouya veut à travers son pouvoir fondé sur la propagande, la terreur distiller la peur au sein des Guinéens opposés aux pratiques nocives et à la mal-gouvernance de son régime. 

Pour lui, les Guinéens doivent avoir peur, car à la minute où ils cessent d’avoir peur, ils ne seront plus des dominés, ils n’auront qu’une idée: l’entente. Ainsi la peur changera de camp.

C’est pourquoi il nous parle de mobilisation de près de 45 milles soldats, 1000 blindés pour dit-il sécuriser un pays sans Etat à cause de la tenue d’un référendum constitutionnel dans un pays qui n’est pas en guerre.  

Un pouvoir de peur et de division 

À l’évidence, le pouvoir de Mamadi Doumbouya ne repose que sur la peur, la division, la haine de l’autre

Les différents discours xénophobes tenus ces dernières années par les piliers de son pouvoir tels que l’actuel ministre de la décentralisation et de l’administration territoriale Ibrahim Kalil Condé, l’actuel ministre de la défense Sidiki Camara suivis de nominations divisionnistes prouvent à quel point Mamadi Doumbouya est devenu le plus grand cauchemar du peuple. 

L’énergie que le nouveau monarque à la tête de la Guinée déploie depuis quatre ans consiste à effriter les partis politiques, la société civile guinéenne, les organisations syndicales. 

Toutes ces entités sont divisées aujourd’hui pour mieux assouvir son vœu hégémonique. 

Et il lui en reste encore assez pour parvenir,  après quatre ans passés à diviser le peuple de Guinée, à encourager la corruption et l’injustice, à soutenir la propagation de la bassesse politique à l’image de ces jeunes gens devenus aujourd’hui des boucliers pendant cette campagne référendaire qui n’est en réalité qu’une de plébiscite à la Paul Kagamé, ou encore des caisses de résonance pour injurier ou s’attaquer à des adversaires politiques ou à toute personne qui ne magnifie pas leur monarque françafricain. 

Mamadi Doumbouya manque de grandeur 

Mamadi Doumbouya manque sûrement de lucidité, de grandeur, d’intelligence, de courage pour penser à utiliser son énergie de manière positive afin de réconcilier les Guinéens avec leur passé et de poser les jalons d’un système économique émergent, performant et une démocratie fiable et consolidée.

Or, en le faisant, il aurait pu transformer son énergie négative en une énergie positive pour mettre fin à la désorganisation du système de santé, de l’éducation, à l’engorgement des hôpitaux, des écoles publiques, des perturbations importantes de la vie sociale, économique et politique etc… 

La valorisation des cadres intègres, la compétence, la culture politique et citoyenne, le patriotisme, la rigueur, l’intransigeance auraient pu être son cheval de bataille.  

Ces valeurs allaient guérir tous les maux dont souffre la Guinée tels que la corruption, l’injustice, l’arbitraire, la division, l’ethnocentrisme politique, et dont il est incontestablement le parrain. 

La grande majorité des Guinéens allaient adhérer à ses idéaux aujourd’hui sans coup frémir. 

Et, il n’aurait pas eu besoin de faire recours à un système françafricain fondé sur la mise sous tutelle de la Guinée, ou à encore à une fausse élection référendaire pour se pérenniser au pouvoir. 

Une attitude révélatrice de la faillite d’un État escroc 

Mais plus le temps passe, plus son attitude devient révélatrice de la faillite d’un État guinéen, devenu Etat escroc, sous une gouvernance qui évolue entre perfidie, machiavélisme et destruction de la société guinéenne à son vœu et celui d’un clan usurpateur sans morale ni éthique.  

Mamadi Doumbouya et son entourage multiplient les erreurs et ne parviennent 

pas à se poser les bonnes questions pour trouver les solutions appropriées. 

Et pourtant la cataracte qui voile nos yeux serait mal opérée, si l’on se bornait à la diviser sans l’extraire; car le plus léger mouvement pourrait la replacer devant notre vue.

Alors tant que l’on ne se pose pas les bonnes questions pour trouver les solutions adéquates, tant que ce pays ne génère pas une élite intègre et consciente, il ne connaîtra pas l’émergence. 

Un État est le résultat et surtout le reflet de ceux qui le gèrent. 

La Guinée continuera dans le contexte actuel  à avoir tant de vagues et de fumée dans son ciel, qu’il serait impossible de distinguer le noir du blanc et l’espoir du désespoir. 

Car dans ce pays,  l’on ne sait pas ce que l’on veut, pour ensuite avoir le courage de le dire et ensuite avoir l’énergie de le faire.

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