La Synergie des Forces Vives de Guinée se mobilise le samedi 06 septembre à Paris, Berlin, Bruxelles, Montréal pour marquer leur désaccord avec la volonté manifeste de la junte militaire guinéenne, soutenue par le gouvernement français de se maintenir au pouvoir après quatre ans de transition politique trompe l’œil.
Et d’autres manifestations sont prévues le 05 septembre 2025 aussi en Guinée.
Cet appel lancé à manifester par les Forces Vives de Guinée regroupent les partis politiques, les mouvements politiques, les organisations de la société civile guinéenne.
Situation du pays
Il faut noter que la junte militaire guinéenne pilotée par Mamadi Doumbouya qui suspend les partis politiques de l’opposition à tout va, musèle la presse, impose la terreur au peuple et le plonge dans une crise économique sans précédent dénoncée par le FMI qui tire déjà dans un rapport accablant la sonnette d’alarme veut éternellement imposer aux Guinéens un régime militaire excessif.
Or dépourvu de toute légitimité, la répression du régime militaire contre le peuple, les journalistes, les opposants n’a plus de limites.
Les scandales financiers se multiplient, la corruption organisée au plus haut sommet de l’Etat sont désormais les normes qui régissent le mode de fonctionnement de l’Etat guinéen.
On tue pour tuer, on banalise les tragédies humaines dont elle est coupable à l’image de celle de Manéah, de N’Zérékoré, de Kaloum.
Et on recycle, nomme les bourreaux d’hier et les transhumants politiques, les profiteurs nuisibles d’occasions souffrant de déficience morale et mentale, soutient les artistes parasitaires qui injurient les hommes et femmes politiques du pays. On arrose des girouettes politiques va- t’en-guerres tels que Bogola Haba, Makanera Kaké pour distraire l’opinion publique et enfoncer davantage le pays.
Les manifestations, un moyen de pression cruciale
Les forces de contestation l’ont compris et s’organisent. La mobilisation du vendredi 05 septembre en Guinée suivie du 06 septembre 2025 en Europe et au Canada Paris le prouve.
La pression sur la junte militaire qui gère la Guinée comme une entreprise familiale doit être maintenue.
Et le mot d’ordre de manifester doit rester maintenu à l’intérieur tout comme à l’extérieur du pays afin de faciliter le retour à l’ordre constitutionnel.
Car ces pressions sont cruciales pour contraindre la junte à respecter son serment et quitter le pouvoir.
La milice de la junte va-t-elle respecter le droit des manifestants ?
Force est de constater que la junte militaire guinéenne a bien les moyens, la possibilité d’encadrer de protéger les manifestations, et faire des débordements ou encore de tueries insensées.
Elle l’a prouvé lors des manifestations de soutien qu’elle organise à Conakry.
La milice de Bachir Diallo prouve par là que l’usage de force pendant une manifestation, n’est ni nécessaire, ni légal.
Les agissements excessifs vis-à-vis des habitants de l’axe sont donc bien voulus et entretenus par des forces de l’ordre qui provoquent cet état de fait afin de semer le chaos et de surtout exceller dans la stigmatisation d’une grande partie de la population guinéenne.
Car leurs agissements vis-à -vis des autres populations qui manifestent ailleurs en Guinée prouvent qu’ils savent que l’usage de force pendant les manifestations ne doit être nécessaire qu’en dernier recours et ne doit en aucun cas conduire à des tueries.
Il doit surtout se limiter au maximum aux personnes qui commettent des violences.
S’il n’est pas possible de les cibler, et que des personnes pacifiques risquent d’être touchées par un accident, la police et la gendarmerie doivent faire usage de certaines armes.
Mais lorsqu’il s’agit de la commune urbaine de Ratoma, réputée fief de l’opposition, L’État guinéen, notamment la junte militaire n’en a jamais tenu compte.
Et elle ne le fera sans doute jamais, lorsqu’il s’agit de l’axe.
Quoi qu’il en soit, la responsabilité pénale individuelle et civile des responsables du CNRD et du gouvernement de transition impliqués dans toutes ces tueries et répressions sera tôt ou tard engagée.
Aïssatou Chérif Baldé