Disparition forcée, enlèvements des acteurs politiques, de la société civile, de journalistes des avocats, de griots tels que Foniké Menge Sylla, Billo Bah, Habib Marouane Camara, Maître Traoré, Abdoul Sakho, assassinats des valeurs sûres de la république tels le Général Sadiba Coulibaly, Dr Dioubaté, scandales financiers inédits, projet de constituons taillé sur mesure pour lui permettre de confisquer le pouvoir, soutien aux discours haineux et ethnicistes sur les réseaux sociaux, fermeture des médias privés et des réseaux sociaux, impunité, telles sont les couleurs du pouvoir du pion de la françafrique Mamadi Doumbouya.

En effet, cela fait aujourd’hui un an depuis que Foniké Menge Sylla et Billo Bah ont été enlevés et leurs familles sont depuis restées sans nouvelle. Quant à la justice guinéenne, elle se dédouane de toute responsabilité et refuse de dire aux Guinéens où se trouvent ces acteurs de la société civile guinéenne.
Doumbouya le gouverneur satrapique refuse d’atténuer la douleur des Guinéens
Mamadi Doumbouya, en bon françafricain et gouverneur satrapique, refuse mordicus de faire don de sa personne à la Guinée pour atténuer la douleur du peuple de Guinée.
Soutenu par le système mafieux françafrique, il a préféré replonger la Guinée dans ses travers et dans l’instabilité.
Pire, il a refusé de prendre la voie de la solution de bon sens et de mesure pour sortir la Guinée d’une situation crisogène qui n’avait que trop duré.
Dans cette bataille qu’il croit déjà gagnée, il tourne le dos à la contestation des opposants politiques, des acteurs de la société civile en imposant une politique envers tout et contre tout en lieu et place de la solution de bon sens.
Il choisit l’inverse du dialogue social et politique: cliver et affronter et en bout de course payer plus cher l’adoption d’une mesure et solution consensuelle, qui aurait pu initialement être pourtant bénéficiaire pour tous.
Il risque de payer le prix comme son bienfaiteur Alpha Condé
Cependant, après plus de trois ans passées dans cette seringue du conflit social, politique qu’il a absurdement choisi, soldé de tueries, d’enlèvements et d’emprisonnement, la corde sociale finira (ce que je pensais être inévitable de par le passé sans pouvoir le prouver) par casser.
Et il risque de payer le prix comme son bienfaiteur Alpha Condé puisqu’il refuse de respecter ses engagements.
Car le non-respect des engagements est surtout incompatible avec la transition.
Ces attitudes vont à l’encontre de la définition même d’une transition démocratique.
Elles démontre aussi la faiblesse du pouvoir militaire qui est incapable d’être le maître d’œuvre des dispositions transitoires pour la mise en place de nouvelles institutions, et faisant du gouvernement le maître d’œuvre du processus électoral, en ne misant que sur l’exclusion des grands partis politiques guinéens.
Et cette situation met surtout en avant l’incapacité du gouvernement de transition à maîtriser la temporalité de la transition.
Ce gouvernement de transition faussement appelé ainsi n’a ni la maîtrise de l’agenda, ni du temps dans le processus de la transition
Il ne peut pas faire don de sa personne au peuple
Car cet instructeur commando, ex instructeur de la légion étrangère de l’armée française, commandant des groupements des forces spéciales (GFS) de l’armée guinéenne nous a imposé un putsch françafricain: Un mal nécessaire, une pilule amère qu’il faut avaler.
Donc tout est fait pour qu’il soit la plus grande déception de l’histoire récente de la Guinée, ce traître à la nation qui a décidé de mettre la Guinée sous tutelle du néocolonialisme français.
Et d’ailleurs avons-nous vu depuis les indépendances confisquées, un seul putschiste françafricain des anciennes colonies françaises d’Afrique servir l’intérêt de son peuple et de son pays ?
Nous répondons par la négative.
Un peuple exaspéré face une démocratie défaillante
En effet, le mouvement de protestation de ces dernières années soldés de beaucoup de morts reflète l’exaspération d’une grande partie de la population face à une démocratie et à une gouvernance défaillantes depuis de nombreuses années.
La junte militaire aurait donc pu saisir cette occasion pour s’assurer que le pays entame une véritable transition.
Elle aurait pu tout mettre en œuvre pour la restauration de l’ordre constitutionnel, sans se contenter de rétablir le système.
Mais Mamadi Doumbouya, la junte militaire, a déçu une fois de plus le peuple guinéen qui n’a que trop souffert.
Or, la junte militaire avait justifié son action, délabrement du pays, dont elle rend responsable le président déchu.
Mamady Doumbouya nous a aussi imposé un gouvernement, un Conseil national de la transition devenus une sorte de confrérie de kleptocrates adeptes du divisionnisme, de l’ethnicité et du despotisme.
Le putsch du 05 septembre 2021 a ramené la Guinée au point de départ
Une chose est certaine, les événements du 05. 09.21 ont ramené la Guinée au point de départ de la crise.
Cette crise politique qui a éclaté à la suite des élections présidentielles d’octobre 2020, et plus particulièrement avec le rôle nocif de la Cour constitutionnelle ne doit pas être perçue comme un contentieux post-électoral.
Elle apparaît comme le fruit d’un mécontentement profond et récurrent face à un Etat guinéen dysfonctionnel, corrompu, mafieux et incapable de relever la multitude de défis auxquels est confronté ce pays parmi les plus pauvres au monde.
Avant toute autre chose, le pays a besoin d’une gouvernance favorable à de réelles réformes, en particulier l’assainissement des finances publiques, et surtout un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
En d’autres termes, faire de cet énième mal nécessaire, une occasion de tourner la page sur un statu quo qui a plongé le pays dans une profonde crise politico-socio-économique.
À défaut, le risque d’une autre transition reste inévitable.
Car une transition doit être la plus courte possible et éviter surtout d’être une transition alibi.
Dans une transition alibi, rien n’est acquis
Certes, la transition est un passage obligé pour faire passer un changement brutal de régime, pour sortir d’un conflit armé ou simplement d’une crise post-électorale (comme ce fut le cas en Guinée), qui assure une ouverture inclusive aux diverses composantes politiques de la société afin de permettre le changement.
Mais la transition c’est aussi un moment fluide, où tout se négocie, où tout reste possible.
Donc faire durer le “statut” officiel de transition politique, peut avoir de lourdes conséquences imprévisibles.
Et peut permettre d’espérer faire basculer un rapport de force, ou d’opposer un immobilisme sans prise aux demandes qui sont exprimées.
Donc dans une telle transition alibi, rien n’est acquis..
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